Dissertation théâtre
Dissertation : Dissertation théâtre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar myakrs • 21 Juin 2019 • Dissertation • 1 180 Mots (5 Pages) • 971 Vues
- DISSERTATION -
SUJET – Certains procédés utilisés au théâtre paraissent peu naturels. Vous vous demanderez si le théâtre est seulement un art de l’artifice et de l’illusion.
INTRODUCTION :
Le théâtre, art existant depuis des siècles, évolue tout au long de son existence. Ses différents genre permettent un divertissement différent, ainsi la tragédie n’attirera pas les même spectateurs que la comédie. Évidemment le théâtre n’est rien de réel, joué sur une scène avec des acteurs, celui-ci le rend tout de même vivant et attractif. Cependant certains procédés utilisés au théâtre paraissent peu naturels. Nous nous demanderons alors si le théâtre est-il seulement un art de l’artifice et de l’illusion. Dans notre première partie nous exposerons les faits approuvant cette interrogation, que rien n’est réel et que tout est factice.Et enfin dans une seconde partie, nous démontrerons que tout n’est pas qu’irréel et que le théâtre est tout de même un reflet de la réalité malgré certains aspects artificiels.
PARTIE I :
Premièrement le théâtre est un art très particulier mêlant divertissement et critique comme dans la comédie ou dramatique et critique dans la tragédie. Les premiers aspects artificiels que l’on peut identifier sont au niveau du décor. Celui-ci est confectionné du début à la fin afin de représenter au mieux un lieu, une pièce en particulier ou encore un endroit. Comme l’a dit Victor Hugo : « le théâtre n'est pas le pays du réel : il y a des arbres en carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de dessous la terre. » montrant que rien n’est réellement ce qu’il est et que tout est placé afin de ressembler un maximum à la réalité et plonger le lecteur dans un certain contexte, une certaine fausse réalité. On peut voir par exemple dans l’acte II de Dom Juan la représentation d’une forêt sur scène ou encore un champ de bataille dans Cyrano de Bergerac.
Le temps est également une illusion. Selon la règle des trois unités, une pièce de théâtre doit se dérouler en vingt-quatre heure. Les deux heures environ de représentation représente donc une journée entière dans laquelle se passe tout une histoire parsemée de péripéties comportant un élément déclencheur et un élément de résolution. Tout ceci paraît évidemment impensable en réalité c’est pourquoi Victor Hugo revendique ceci et décide d’enfreindre cette règle comme dans Ruy Blas par exemple ou les événement ne se déroulent pas dans une journée mais dans plusieurs mois. L’auteur décompose le temps et permet dans cette pièce que plusieurs mois s’écoulent entre les actes I et II laissant le temps au valet Ruy Blas de devenir Premier ministre et donc de faire avancer l’histoire. Cette règle obligeant le déroulement de toute la pièce en un temps réduit oblige un enchaînement d’action improbable comme dans Phèdre de Racine ou celle-ci avoue son amour a Hippolyte, voit son mari Thésée qu’elle croyait mort revenir, celui-ci maudit son fils que Poséidon fait mourir menant tout cela au suicide de Phèdre. Tout ces rebondissements s’enchaînant bien trop rapidement pour refléter correctement la réalité.
Cette réalité est encore moins respectée lorsque le surnaturel apparaît comme dans Dom Juan ou interviennent des fantômes ou des spectres sur la scène. Le public cependant, assistant à ces illusions adhère à cet irréalisme le plongeant dans le spectacle.
Certains autres procédés utilisés renforcent cette idée d’artifice et d’illusion comme la double énonciation. Celle-ci permet au spectateur grâce aux dialogues des personnages de comprendre l’intégralité de la pièce et même parfois en savoir plus que certains personnages eux même. Parfois il y a même des apartés, moment où un personnage s’adresse directement au spectateur lui apportant des informations, que les autres personnages présents sur scène n’entendent pas, ceci est encore un aspect surréaliste. On peut aussi y ajouter les monologues de certains personnages permettant d’exprimer à haute voix leurs pensées et encore une fois interagir indirectement avec le public. Et enfin l’énonciation en alexandrin, ou encore l’expression du lyrisme, un valet comme Ruy Blas s’exprimerait-t-il réellement ainsi ?
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