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Dissertation : La chute des Mérovingiens vue par un historien au service des Carolingiens, Eginhard, Vie de Charlemagne

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Par   •  26 Octobre 2018  •  Dissertation  •  1 505 Mots (7 Pages)  •  1 401 Vues

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ZINI                                                                                                                      Mardi 02 Octobre 2018

Océane                                                                                                     TD d’Histoire Des Institutions

L1/Div B

  • Dissertation : La chute des Mérovingiens vue par un historien au service des Carolingiens, Eginhard, Vie de Charlemagne

Le pape Zacharie, dans les années 750, va être consulté par Pépin le Bref pour savoir qui doit exercer le pouvoir et va énoncer une phrase montrant le réel pouvoir du roi.

« Mieux vaut appeler roi celui qui détient la puissance que celui qui dispose du titre, mais pas du pouvoir »

           Ce texte est un extrait narratif de l’œuvre d’Eginhard, Vie de Charlemagne, intitulé La chute des Mérovingiens vue par un historien au service des carolingiens. Eginhard est donc l’auteur de la première biographie de Charlemagne, écrite entre 829 et 836. Eginhard est né en 770 et est mort en 840, homme de grande culture qui a fait partie de l’entourage de Charlemagne puis de son fils Louis le Pieux. Il est une personnalité intellectuelle, artistique et politique de l’époque carolingienne. Il est auteur de la 1ère biographie de Charlemagne. Entre 830 et 835, il rédigea une « Vita Karoli » qui est un hommage à son bienfaiteur Charlemagne. Eginhard est le ministre de Charlemagne. Il s’inspire d’un autre ouvrage plus ancien qui s’appelle « La vie des douze césars » qui a été rédigée par Suétone, auteur latin du Haut Empire. Dans cette œuvre il oppose les désordres de l’Empire dans lequel il vit.

Ce texte fait état de la fin de la royauté mérovingienne, qui, en confiant trop de pouvoirs au maire du palais, ont causé leur propre perte. C’est un extrait narratif de l’œuvre d’Eginhard, discours destiné à la glorification du souvenir de l’empereur. Si les faits rapportés sont datables entre 732 et 768, le document n’est pas daté. Il a une valeur doctrinale, c’est un récit historique d’un événement de la chute des Mérovingiens, il n’a pas de valeur législative.

Quelles sont les raisons de la chute de la dynastie mérovingien et quelles en sont les conséquences ?

Il s’agira de s’interroger sur l’affaiblissement du pouvoir du roi (I) au profit des maires du palais (II).

  1. L’impuissance du roi carolingien

Dans ce texte l’auteur présente un affaiblissement progressif du pouvoir du roi (A) ce qui par la suite va entrainer sa chute (B).

  1. Une perte tardive du pouvoir du roi

La légende des Rois Fainéants qui remonte à Grégoire de Tours : crimes des rois Francs au 6ème siècle. Il insiste sur les vices de ces mauvais rois. Eginhard a continué sur cette légende. Pour lui, le roi n’est qu’une personne avec un statut supérieur et non un pouvoir supérieur. Le roi n’est qu’un pantin, son rôle s’est affaibli. Comme le dis Eginhard, le roi « ne se distinguait que par ce vain titre de roi ». Le roi a perdu toute les affaires politiques et économiques de son royaume. Sa seule fonction était de siéger à son trône. En effet, Eginhard évoque que le roi « faisait figure de souverain, d’y donner audience aux ambassadeurs de divers pays, et qu’il disait, en son nom, des réponses qu’on lui avait suggérées, ou même dictées. ». Le roi n’a plus d’autorité et les maires du palais ont pris cette autorité de force. Les maires du palais ont maintenant les pouvoirs puisqu’ils les ont pris du roi. Maintenant la vie du roi dépend du maire du palais, qui selon son bon vouloir, lui accordait, ou non, certaines choses. Eginhard nous dit qu’il « ne possédait qu’un unique domaine, avec quelques serviteurs en petit nombre » ce qui montre le peu de pouvoirs dont le roi disposait. Eginhard considérai ces rois Fainéants comme des faibles, des incapables qui aurai mérité la chute de leur dynastie. Il flatte les Carolingiens en parlant de « l’éclat de leur naissance » en l’opposant aux faiblesses des Mérovingiens où il évoque un « titre royale inutile » ou encore un « mode rustique ». C’est le début d’une fin d’une ère.

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