Analyser la qualité et améliorer sa pratique professionnelle
Dissertation : Analyser la qualité et améliorer sa pratique professionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar laura1944 • 18 Janvier 2022 • Dissertation • 1 501 Mots (7 Pages) • 708 Vues
- Acquisition d’éléments de la compétence 7 « Analyser la qualité et améliorer sa pratique professionnelle» et de la compétence 8 « Rechercher et traiter des données professionnelles et scientifiques»
A) Description de la situation
Ma situation se déroule lors de mon deuxième stage de première année: je me trouve depuis 3 semaines en EHPAD. Durant cette période, j’ai pu prendre en soin une patiente de 93 ans, que je nommerai Mme N. . Cette patiente a de nombreux antécédents médicaux et des pathologies lourdes. Actuellement, son diabète est perturbé et la patiente est très algique au niveau de ses plaies à la jambe, ce qui limite seule ses déplacements à l’intérieur et l’extérieur de sa chambre. Elle est suivie régulièrement par un service spécialisé en plaie et cicatrisation ainsi que de diabétologie à l’hôpital avec un protocole adapté pour ses plaies et son diabète.
Avant de prendre en charge la patiente en autonomie, j’ai pu voir les infirmières réalisées son pansement au cours de mes deux premières semaines. De manière générale,
la patiente se plaint d’avoir extrêmement mal, elle demande tous les jours aux infirmières quand les plaies seront guéries et elle n’hésite pas d’exprimer son désespoir que les plaies guérissent un jour. Certains jours, cette patiente peut être très calme et
triste lors de la réalisation des pansements et d’autres jours, cette patiente peut être hystérique et montrer sa colère aux soignants concernant l’absence d’évolution de ses plaies.
A la troisième semaine de mon stage, les infirmières m’ont laissé en autonomie pour certains soins techniques. Ma situation se déroule pendant mon premier jour en autonomie. Il est environ 10h30, je décide de réaliser le pansement de Mme N. En entrant dans sa chambre, la patiente est sur sa chaise roulante, elle attend calmement pour la réalisation du pansement. Je me présente, je lui précise pourquoi je suis dans sa chambre et je lui demande son consentement pour débuter le pansement. Elle est consentante et elle me laisse commencer le pansement.
Depuis le début du soin, la communication est aisée et elle se livre facilement à moi : elle détaille sa vie, etc. Je remarque qu’elle emploie le tutoiement pour me parler. En revanche, comme pour tout résident, je la vouvoie.
Lors de l’application du protocole sur sa jambe, Mme N m’a pris la main en se mettant à pleurer, elle me dit qu’elle ne veut plus subir les soins, qu’elle a beaucoup de douleurs et qu’elle a envie de mourir et de mettre fin à sa vie.
Cette situation m’a interrogé, je suis restée stoïque face à la patiente, je ne savais pas comment communiquer avec elle dans ce cas-là. Je ne savais plus m’exprimer et trouver le vocabulaire correct et adéquat dans cette situation. L’enjeu émotionnel était
très important pour moi. Je me suis donc focalisée sur mon soin technique en réfléchissant à ce que je pouvais lui dire pour arrêter ses idées noires. Je n’avais aucuns moyens de contacter les infirmières et les autres soignants, j’ai donc terminé le pansement puis prévenu l’infirmière et la psychologue au cours des transmissions.
B) Analyse de la situation
A ce stade de la formation, je n’avais pas l’expérience nécessaire concernant ce type de situation; je n’avais donc jamais été confrontée à une situation relationnelle à forts enjeux émotionnels. J’ai utilisé des mécanismes de défense pour me concentrer et me focaliser sur le soin technique en mettant de côté le soin relationnel.
Les mécanismes de défense sont des opérations mentales involontaires et inconscientes qui contribuent à atténuer nos tensions. L’objectif est de protéger le Moi des pulsions jugées inacceptables par le Surmoi, et donc permettre à l’individu de continuer à fonctionner en réduisant les tensions psychiques internes. Lorsqu’il est débordé par les excitations, le Moi déclenche un signal d’angoisse. En réponse à ce
signal, les mécanismes de défense se mettent en œuvre pour le protéger. De façon générale, ils servent donc de moyens que nous développons pour nous prémunir de l’anxiété, l’angoisse, les peurs réelles, les affects négatifs et les pulsions jugées inacceptables. Dans ma situation, j’utilise l’esquive et d’évitement c’est-à-dire que je n’entre pas en contact relationnel avec la patiente et j’adopte un comportement de fuite pour ne pas être face à cette situation difficile. La conséquence pour la patiente est qu’elle éprouve un sentiment de solitude.
C) Hypothèses explicables
Dans ma situation, au moment où Mme N a pleuré, j’ai été prise au dépourvu. La situation était devenue gênante et difficile pou moi. Ce qui m’a le plus dérangé c’est que je me suis sentie démunie car je n’avais pas été préparée à ce genre de situation, ni en cours, ni dans mon stage précédent et être confronté à un sujet qui me déstabilise c’est-à-dire le suicide.
L’élément négatif est que je néglige la communication avec la patiente ainsi que la relation soignant-soigné. En utilisant les mécanismes de défense, je n’entre pas en communication avec la patiente et donc je ne crée pas une éventuelle relation avec Mme N. Il est donc important de ne pas écarter le soin relationnel dans les soins techniques.
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