ADM1013 TRVAIL NOTÉ 1
Étude de cas : ADM1013 TRVAIL NOTÉ 1. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Shape • 21 Novembre 2015 • Étude de cas • 6 174 Mots (25 Pages) • 1 455 Vues
ADM 1013
Comportement organisationnel
ANALYSE DE CAS
« Des frontières à franchir »
Étape 1 : Résumé des faits
La compagnie USMed est une multinationale fabricant des produits médicaux. Elle est propriétaire de sept installations, dont six sont situées dans divers États américains, dont la Floride, et une est située à Tijuana, une grande ville mexicaine située en face de San Diego (Californie), juste de l’autre côté de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Celle-ci fait partie des usines nommées maquiladoras, qui désigne les usines mexicaines à capital étranger, installées dans les zones limitrophes des États-Unis pour profiter de lois favorables et d’une main-d’œuvre à bon marché.
Une Américaine d’origine mexicaine, Angelica Garza, a travaillé pendant 10 ans aux ressources humaines (RH) de cette compagnie pour l’installation de Tijuana au Mexique et également pour une petite unité administrative située à Chula Vista, du côté américain de la frontière. Durant cette période, Angelica a été confronté à des relations pratiquement inexistantes entre elle et les cadres aux RH des autres installations d’USMed aux États-Unis et au Mexique. Aux dires de cette dernière : « … USMed n’avait aucune politique générale en matière de gestion des ressources humaines, et encore moins en matière de gestion de la diversité. » Elle a pu constater ces dires du fait que, bien qu’elle maîtrisait bien la langue espagnole, ses connaissances et ses liens étaient loin de correspondre à ce que les dirigeants américains imaginaient, inconscients, selon elle, de nombreuses différences sur le plan culturel entre elle et le personnel mexicain. À cet effet, elle fût étonnée de la situation dans laquelle elle était plongée : « Ainsi je me suis aperçue que les gens croient que les Américains d’origine mexicaine sont les mieux préparés pour travailler avec les Mexicains. Je suppose que tout le monde estimait que, venant d’une famille chicano, j’allais automatiquement savoir comment me fondre dans cette culture complètement différente de la mienne. » et même elle a pu constater que : « Étant Mexicano-Américaine, je croyais qu’il me serait plus facile de travailler au Mexique parce que j’avais, dans une certaine mesure, baigné dans cette culture, mais le choc culturel a été des plus rudes. J’étais face à un groupe d’individus socioéconomiquement différents de moi. Beaucoup d’entre eux étaient d’origine rurale, ils venaient de ranchicos sans toilette, ni douche. À Tijuana, il n’y avait aucune infrastructure. »
Le manque de politique générale en matière de gestion des ressources humaines et de diversité de main d’œuvre, évoqué par Angelica, faisait en sorte qu’elle devait improviser : « Bien entendu, je suis Américaine, une cadre américaine, et j’apportais tout ce bagage avec moi. En outre, j’étais poussée à imaginer des approches visant à faire disparaître les malentendus ou les problèmes. » À ça s’ajoutait le mépris par les hommes du milieu américain et mexicain à cause de son sexe : « D’autre part, ce n’était pas facile d’être la seule femme dans un environnement et parmi des réseaux constitués uniquement d’hommes. »
De plus, elle constata que ses collègues d’origine anglo-saxonne ne savaient que très vaguement ce qui se déroulait à Tiluana et ne voyaient pas d’intérêt d’essayer de comprendre la main-d’œuvre mexicaine, ni de s’en rapprocher. Cette situation la confronta à un mur d’incompréhension malgré ses tentatives de médiation entre les gestionnaires mexicains et américains. Le tout se traduisait par de la méfiance de la part de ses collègues américains et, avec son statut d’Américaines, par de l’incompréhension et du ressentiment de la part de ceux mexicains. Ce contexte semble démontrer une adaptation difficile d’Angelica aux réalités mexicaines et un manque d’intérêt de la part de ses collègues d’origine anglo-saxonne.
Une autre donnée notable provient de l’usine de Taliana, où, elle constata que deux collègues mexicaines lui en voulaient. Celles-ci considéraient qu’Angelica leurs retirait une partie de leurs tâches et qu’en plus, elles percevaient sa présence comme si elles ne travaillaient pas bien et qu’on leurs ôtaient des responsabilités. Cette situation n’était en rien pour aider, Angelica n’obtenant aucune information de leur part, aucune aide et surtout des critiques sur tout ce qu’elle faisait dès qu’elle empiétait sur leur domaine. Cette attitude des collègues mexicaines à l’égard du travail semble démontrer une problématique d’origine culturelle et en lien avec les conditions locales.
Étape 2 : Identification du problème
Le cas « Des frontières à franchir » illustre principalement une problématique associée à la gestion de la diversité de la main-d’œuvre, autant au niveau des différences d’origines ethnoculturelles, qu’au niveau de la race et de la différence de sexe. Cette problématique est constatée par les lacunes en matière de relation, de communication entre les cadres des installations de l’entreprise et également au niveau des perceptions négatives des collègues mexicains. Le fait que ses collègues d’origine anglo-saxonne ne connaissent que très vaguement ce qui se déroulent à Tijuana et qu’ils ne démontrent pas d’intérêt non plus à essayer de comprendre la main d’œuvre mexicaine, soulève un manque de gestion de cette diversité permettant d’encadrer et de définir clairement les attentes de l’organisation et de considérer la notion de multiculturalisme. Ce manque se fait grandement ressentir surtout dans le contexte de travail où les collègues sont issus d’origine ethnoculturelle différente. Une simple frontière limitrophe entre les positions géographiques des installations de l’entreprise, soit six du côté américain et une du côté mexicain, est suffisante pour accentuer cette diversité : « Vous savez, en y repensant, je comprends les craintes des travailleurs mexicains. Nous débarquions, sûrs et certains de ce que nous avions à faire. Et USMed ne s’embarrassait pas de subtilités – un échec sur tel ou tel point, et vous perdiez votre emploi. Au moindre faux pas, c’était la porte. Il était donc difficile de convaincre les Mexicains de suivre nos protocoles et nos procédures. » De plus, l’expansion rapide des maquiladoras provoqua un grand nombre de changements, de nouvelles attentes, et le tout produisit un contexte de confrontation entre deux cultures, ce qui en accentua la complexité de gestion.
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