Suite analyse du petit chaperon rouge

L’autre caractère du conte merveilleux est son côté divertissant qui permet d’épanouir le lecteur. D’une part, on observe des dialogues entre les personnages du récit qui maintiennent l’attention du lecteur, notamment au début de l’histoire, la mère demande à sa fille : « Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m’a dit qu’elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre» (l.4-5) et à la fin du récit une autre conversation se produit entre la gentille petite fille et le dangereux grand loup : « ma mère-grand, que vous avez de grandes dents!- C’est pour te manger!» (l. 51-52). Ces discours parlés observés dans ce récit rappellent son appartenance à la tradition orale. Aussi, ils contribuent à briser la monotonie du texte ainsi qu’à le dynamiser. D’autre part, l’auteur utilise un vocabulaire simple  permettant une meilleur compréhension. On observe cette simplicité lorsqu’il choisi des mots, comme « bras » (l.43), « jambes » (l.45), « oreilles » (l.47) et « yeux » (l.49) pour former le champ lexical du corps. Aussi, il emploie des mots comme « bois » (l.7), « foret » (l.8), « noisette » (l.19), « papillons » (l.20) pour illustrer le champ lexical de la nature. Ce vocabulaire courant rend le texte accessible à tout genre de lecteur, ce qui permet de retenir son intérêt et l’incite à aller à la découverte de la suite des événements du conte. Enfin la récurrence des sons et de certaines formules sert à captiver le lectorat. L’auteur a choisi plusieurs mots avec une sonorité comme le son « en » notamment, « chaperon », « bucheron », « papillon », « maison » et il a répété à deux reprises la formule « Tire la chevillette, la bobinette cherra » (l.26). Cette tonalité des sons présente dans le texte permet de créer une agréable mélodie chantante et donne au texte une merveilleuse euphonie, ce qui stimule l’intérêt du lecteur et lui facilite la mémorisation de l’histoire pour pouvoir la raconté plus tard.

En somme, l’une des visées de ce conte merveilleux est de divertir le lecteur. Pour cela Perrault a introduit des dialogues entre les protagonistes du récit et il a utilisé un vocabulaire simple et accessible avec des répétitions des sons et des formules offrant ainsi à cette nouvelle une véritable richesse fascinante au profit du large public lecteur.

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