Question utilitarisme sur le port de la ceinture
Dissertation : Question utilitarisme sur le port de la ceinture. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yanis Maouche • 6 Mars 2020 • Dissertation • 1 009 Mots (5 Pages) • 561 Vues
Solution aux cas d’analyse Utilitarisme : La ceinture de sécurité
Dans ce cas, il s’agit d’évaluer la mise en place d’une loi contraignant tous les conducteurs.
Il est alors difficile de faire l’analyse par l’utilitarisme de l’acte.
On peut cependant extrapoler (mais ne le faites pas dans l’évaluation), que dans certaines circonstances particulières, il serait justifié de ne pas obliger le port de la ceinture. Par exemple, on peut penser aux femmes enceintes, aux personnes ayant des malformations physiques ou dans les cas d’extrême urgence. Dans ces cas particuliers, soit le port de la ceinture est impossible (pour les malformations), soit dangereux (pour l’enfant dans le cas des femmes enceintes), soit contrebalancé par les préférences de 1er ordre d’autrui (les cas d’urgence).
Dans le cas présent et compte tenu de l’information disponible, nous pouvons cependant affirmer que l’utilitarisme de l’acte ne s’applique pas (il ne s’agit pas d’une action particulière dans un contexte particulier) et il est donc préférable de s’en tenir à l’utilitarisme de la règle, car les circonstances particulières pour une personne ne sont pas prises en compte ou sont indisponibles.
L’utilitarisme est une théorie morale qui se base sur les conséquences de nos actions et cherche l’action qui réalisera la maximisation de l’utilité marginale globale. Selon l’utilitarisme, la valeur morale d’un être est donnée par la sensibilité, c’est-à-dire la capacité qu’ont certains animaux de ressentir consciemment des états psychologiques positifs et négatifs. Dans le cas qui nous occupe, il est évident que les automobilistes sont des êtres sensibles qui eux aussi recherchent des états psychologiques positifs (tel le plaisir ou l’absence de déplaisir) et tentent de minimiser leur souffrance.
Ce qu’il nous faut évaluer est le choix du gouvernement d’imposer (ou non) le port de la ceinture de sécurité même contre la volonté de la majorité de la population. Pour ce faire, nous devons imaginer les possibilités d’action (une règle visant à imposer ou non la ceinture de sécurité) et par la suite évaluer les conséquences en terme d’utilité sur toutes les personnes concernées par cette obligation. Dans ce cas, comme il s’agit d’une loi imposée par le gouvernement et par le principe d’impartialité, nous devons supposer qu’elle s’applique à tous les conducteurs sans exception, mais aussi prendre en considération l’impact de cette mesure sur l’ensemble de la population. Comme il s’agit d’une loi s’appliquant à l’ensemble de la population sur le long terme, l’utilitarisme de la règle est la version la plus appropriée analyser ce cas.
En tenant compte de l’information disponible, il semble que l’imposition de la ceinture fasse beaucoup de mécontents dans la population. Il est facile de postuler que port de la ceinture de sécurité cause un inconfort chez les conducteurs et que son imposition par le gouvernement constitue une limitation de la liberté des citoyens (comme n’importe quelle loi), limitation qui semble aller contre une préférence objective de 1er ordre : la liberté On peut donc affirmer qu’à court terme, l’obligation de la ceinture implique une utilité négative pour les conducteurs.
...