Question argumentée : est-ce que le livre justifie le genre poétique, justifiez votre réponse avec ta définition de la poésie
Fiche de lecture : Question argumentée : est-ce que le livre justifie le genre poétique, justifiez votre réponse avec ta définition de la poésie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar menkhaoure • 12 Avril 2019 • Fiche de lecture • 638 Mots (3 Pages) • 787 Vues
Question argumentée : est-ce que le livre justifie le genre poétique, justifiez votre réponse avec ta définition de la poésie
Pour moi la poésie c’est un art du langage qui permet de suggérer une infinité d’images et de sensations grâce à non seulement aux choix des mots utilisés mais aussi au rythme de l’écriture.
Dans Kirkjubaejarklaustur de Vincent Tholomé, je retrouve ces caractéristiques qui me laisse à penser que ce texte appartient au genre poétique. Tout d’abord le choix des mots est très important. Il est tellement important que tous les mots inutile ont été supprimés. Les phrases sont réduites à leur plus simple expression, sujet-verbe (p121 « On est. »), adverbe (p 22-122 « Là. »), conjonction de coordination (p 124 « Et. »), mot (p 126 « Moteur. »). Comme les phrases sont très simple et très courte, la ponctuation est très importante. Elle se limite aux deux différentes formes du point : le point et le point d’interrogation. Aucune virgule ni point exclamation. Le point marque une pause plus forte que la virgule et une baisse de la tonalité contrairement au point d’interrogation qui lui marque une remonté de cette dernière. Les points d’interrogations sont très nombreux (p 128 : 8 en tout sur une ½ page). La ponctuation ainsi impose un certain rythme et définie une mélodie. La mélodie est aussi caractérisé par la juxtaposition des mots, par la répétition des même mots (p131-132-133 « Silence ») (p 116-117-136-137 « Fini ») à la manière d’une rimes en poésie. Dans certain passage on retrouve également des assonances (p 15 « On dit oui…On dort jusqu’à demain » en « ON ») et des allitérations (p 127 « On prend véhicule… Du centre de la terre » allitération en « R ») qui sont des figures de style de la poésie classique. L’auteur découpe son texte en 6 chapitres et chaque chapitre a un titre à la manière d’un poème. Chaque titre respecte un certain formalisme il décrit de façon très imagée un lieu (p11 « Dans le brouillard blanc qui recouvre le monde ») (p 73 « Dans le sac immense du ciel aspirateur ») (p 99 « Dans trou profond dans terre »). Les 5 premier commence par « Dans » et indique un lieu physique. Quant au dernier (p 121 « Chez nous les ombres ») lui suggère le monde des morts. Cela fait penser à Ronsard (« Par les ombres myrteux je prendrais mon repos » Sonnet à Hélène). Autre élément du genre poétique, la mise en page. Cette dernière est très déroutante car outre une marge large, les page contiennent peu de texte (p 137 3 phrases) ou une phrase (p 138) voire juste un mot (p 139 dernière page). Les nombreux blancs suggère le silence. Ils renforcent l’effet de la ponctuation et du minimalisme de la syntaxe des phrases. Quant à la dernière page presque blanche qui contient que le mot « Oui » après 6 répétitions du mot « Fini » cela marque l’acceptation de la fin du monde qui coïncide avec la fin du livre. Le blanc de la page dans se contexte matérialise le néant dans lequel l’humanité est plongée à ce moment-là. Cela est très interpelant et incite à la réflexion. Chaque lecteur est ainsi libre d’imaginer la fin.
Pour conclure même si Kirkjubaejarklaustur ne se présente pas comme une forme classique de la poésie a savoir un formalisme très codifié avec un découpage en strophes, une versification, Vincent Tholomé a su transformer son texte en prose en une œuvre poétique en utilisant un style très dépouillé en se focalisant sur les mots essentiels, un imposant une musicalité par le biais de la ponctuation et des répétitions de mots de sonorités tout en suggérant des images et des émotions. Tous ces éléments sont les marqueur de la poésie.
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