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Qu'est ce que l'auteur cherche-t-il à démontrer et comment ?

Étude de cas : Qu'est ce que l'auteur cherche-t-il à démontrer et comment ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2016  •  Étude de cas  •  1 123 Mots (5 Pages)  •  1 467 Vues

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Lecture analytique

Qu'est ce que l'auteur cherche-t-il à démontrer et comment ?

PLAN :

 intro

I) le cannibalisme des sauvages

        a) un rite ancestrale et codifié

        b) une tradition justifiée

        c) l'horreur minimisée par des connecteurs logiques

II) le « cannibalisme » des Européens

        a) un cannibalisme plus sournois

        b) des hommes dignent d'une barbarie animale inexplicable

        c) des figures de styles qui accentuent la cruauté des Européens

concl

        L'oeuvre que nous allons étudier ici est un extrait nommé « Le cannibalisme » du récit de voyage réalisé par l'humaniste Jean de Léry , publiée en 1578  et s'intitulant «  Histoire d'un voyage fait en la terre de Brésil ».

        Jean de Léry né en 1534 et mort en 1613, est un artisan d'origine modeste, de religion protestante qui participera entre 1555 et 1560 à une expédition française au Brésil. Ce périple lui permit de partager pendant quelques temps la vie de la population indienne locale : les Tupinambas. C'est donc 20 ans après cette expèrience, qu'il fit paraître le récit de son voyage. Cet ouvrage en plus de raconter ses aventures, porte les marques de la 2nde guerre de religion avec le Massacre de la st Barthélémy et la prise de Sancerre dont il a été témoin.

        Nous allons montrer à présent ce que l'auteur cherche à démontrer à travers cet extrait de texte et comment il s'y prend.

        Dans une première partie, nous étudierons la vision plutôt positive de Jean de Léry vis à vis du cannibalisme des sauvages, puis, nous verrons dans un second temps, la vision négative de l'auteur vis à vis de ce qu'il considère comme le cannibalisme des Européens.

I.        a) Pour Jean de Léry, le cannibalisme des sauvages est un rite ancestrale et codifié. Il utilise par ailleurs le présent d'habitude pour signifier que la scène se reproduit toujours de la même façon (se réjouissent l.94 ; avouent l.100). Premièrement les indiens « se réjouissent … autour des boucans » (l.94/95), il précise que « chacun … aura son morceau » (l.97/98), qu'ils « rongeront … les morts jusqu'aux os » (l.104/105) et « conserveront les crânes » (l.111) en guise de trophée ainsi que « les plus gros os des cuisses et des bras » pour en faire « des flûtes » (l.117 à 119).

        b) Il s'agit aussi, pour l'auteur, d'une tradition qui se justifie. Les Tupinambas trouvent

à cette pratique d'autres buts que celui de se nourrir (l. 100). En effet, ils cherchent à se venger de leurs ennemis (« par vengeance » l.102), à « susciter … la crainte et l'épouvante des vivants » (l.105/106). D'autre part, il s'agit en quelque sorte d'un « courage cruel » (l.106) puisque les Indiens qui ont tué sont considérés comme « glorieux et honorable » (l.123), « vaillants » (l.130) et pratiquent même des entailles pour exposer aux autres leurs exploits.

        c) L'écrivain utilise des connecteurs logiques précis en faveur de son argumentation et pour minimiser le cannibalisme des Indiens. Il emploie des adverbes pour que le lecteur ne voit plus le cannibalisme des indiens comme une pratique terrible : « Néanmoins … les gros usuriers … plus cruels que les sauvages »l.131 à 142, « on n'abhorre plus tant » l.165, « puisqu'il y en a de … pires » l.166. Il va même jusqu'à dire que les sauvages « ne se jettent que sur les nations qui leur sont ennemies » l. 168, l'emploie du « que » insinue que c'est presque légitime et normal.

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