Méthode Fiche de lecture + fiche Merleau-Ponty
Fiche de lecture : Méthode Fiche de lecture + fiche Merleau-Ponty. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mariane Briscan • 21 Septembre 2016 • Fiche de lecture • 1 450 Mots (6 Pages) • 1 015 Vues
Méthode Fiche de lecture :
- Intro : quel est l'objet du texte ? Quel est le problème que l'auteur se pose ? Expliquer pourquoi c'est un problème
Se demander quel est la thèse du texte (principale réponse de l'auteur à la question) et l'expliquer
expliquer le plan du texte : structure de la démonstration, logique
- Résumé l'argument de chaque partie et expliquer pourquoi c'est un argument
- On retient 3 ou 4 citations parmi les plus importantes
Fiche de lecture (à réécrire sur une feuille) De Merleau-Ponty Phénoménologie de la perception : chapitre 6 : Le corps comme expression et la Parole:
1)L'auteur se pose comme problème d'analyser le phénomène du langage pour comprendre le lien du corps et de la pensée.
Sa thèse dit que c'est par le langage qu'il faut rapprocher corps et esprit, puisque le langage permet de développer une pensée, on peut aussi communiquer à la fois avec son corps et son esprit.
C’est parce que le corps ne se laisse pas réduire à être un objet qu’il pose problème. La subjectivité est donc liée au corps et la tâche que Merleau-Ponty s’assigne est de ne pas réduire le corps à une idée mais de retrouver l’expérience du corps propre, au delà de son union avec l’âme.
La possession du langage est d’abord comprise comme l’existence « d’images verbales », « des traces laissées en nous » par les mot et les expressions. Cette conception entraîne la suivante : il n’y pas de sujet parlant, il y a « un flux de mots qui se produisent sans aucune intention de parler qui les gouverne ».
Cependant l’image verbale semble ne pas avoir une « individualité », une existence propre.
Dans la première conception il n’y a pas de sujet parlant en ce que les mots parlent eux même. Dans la seconde, il n’y a qu’un « sujet pensant », le parler n’étant qu’un phénomène, « un accompagnement extérieur de la pensée »
M-P va alors dépasser ces deux thèses en affirmant que « le mot a un sens ».
« La dénomination des objets ne vient pas après la reconnaissance, elle est la reconnaissance même », comme le montre l’exemple dont on fait l’expérience tous les jours à savoir que nous sommes dans l’ignorance de nos pensées tant que nous ne les avons pas formulées. Une pensée existant pour soi, hors du langage, serait donc une pensée morte.
« La parole, chez celui qui parle, ne traduit pas une pensée déjà faite mais l’accomplit. » Il y a donc union entre parole et pensée, comme le montre cette autre citation de M-P « Nous ne savons ce que nous allons dire avant de l’avoir effectivement dit ».
Dans l’expérience de la communication, on peut d’abord croire que la parole entendue n’apporte rien à l’auditeur par elle-même, mais que « c’est lui qui donne leur sens aux mots, aux phrases ». Mais cela présupposerait que la conscience sait tout interpréter d’avance, sans aide extérieure, rendant l’expérience de la communication et de l’échange incompréhensible.
M-P avance donc la thèse selon laquelle, « tout langage s’enseigne lui-même », comme le montre l’exemple de la peinture ou de la musique incomprise qui se crée un public « si vraiment elle dit quelque chose », ou encore comment, en pays étranger, on « commence à comprendre le sens des mots par leur place dans un contexte d’action en participant à la vie commune ».
Il y a donc une pensée propre qui réside dans la parole même.
2) Merleau-Ponty rejette alors explicitement la conception cartésienne ou mentaliste du langage, qui en ferait la simple expression de représentations mentales. Les mots ne sont pas, pour lui, le reflet de la pensée: « la parole n'est pas le « signe » de la pensée ». On ne peut en effet dissocier la parole et la pensée : les deux sont « enveloppées l'une dans l'autre, le sens est pris dans la parole et la parole est l'existence extérieure du sens ». Merleau-Ponty s'intéresse à une conception du mot et de la parole qui ne les réduisent pas aux simples signes de la pensée ou de l'objet extérieur, mais deviennent « la présence de cette pensée dans le monde sensible, et non son vêtement ». L'expression ne fait ainsi pas que traduire la signification, mais la réalise ou l'actualise.
Le langage implique d'abord une activité intentionnelle, qui passe par le corps propre. Il n'y a ainsi pas de pensée qui précède la parole ; la pensée est déjà langage et le langage est déjà pensée.
En effet, il soutient l’idée selon laquelle la pensée et l’expression sont identiques et donc qu’aucune pensée ne préexiste au langage. Dès lors, on peut se demander si une telle conception n’enlève pas toute indépendance au sujet, voire ne conduit pas à nier sa capacité de penser que sa conscience semble attester ? Faudrait-il conclure que la pensée est extérieure ? N’est-ce pas plutôt l’opposition de l’intérieur et de l’extérieur que Merleau-Ponty remet en cause, soit une certaine conception de l’opposition du sujet et de l’objet ?
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