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Mary W. Shelley, Frankenstein_Analyse

Cours : Mary W. Shelley, Frankenstein_Analyse. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Novembre 2022  •  Cours  •  1 198 Mots (5 Pages)  •  299 Vues

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Frankenstein est un roman épistolaire écrit par Mary W. Shelley, une autrice anglaise. La première édition est publiée anonymement à Londres en1818. Elle est traduite pour la première fois en français par Jules Saladin et publiée à Paris en 1821 sous le titre Frankenstein, ou The Modern Prometheus.[1] Comme l’affirme Jean-Jacques Rousseau dans son célèbre Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes[2], l’être humain naît bon et c’est la société qui le corrompt. La créature créée par Victor Frankenstein mène un parcours de vie similaire. En effet, dans le roman, Shelley raconte l’évolution de cette créature d’un être initialement bienveillant et ingénieux à un monstre féroce et meurtrier. D’une part, la bonté de la nature existe initialement en la créature. D’une autre part, cette bonté est impitoyablement massacrée par une succession de réactions et d’émotions négatives partagées par les étrangers. Dans cette dimension, l’autrice présente alors un pessimisme sur la société humaine ainsi que sur la civilisation.

D’une part, Shelley donne son point de vue sur la nature de la créature qui est simple, bienveillante et même vertueuse au début de la vie de celle-ci. Le narrateur, soit le monstre, déclare les faits suivants: « J’étais bienveillant et bon », « et je pratiquerai encore la vertu » (p. 89, Chapitre IX: ligne 2549). Alors, dans le domaine de la philosophie, la créature peut être comparée à « l’homme sauvage » de Rousseau, que l’être humain naît naturellement bon.[3] Simultanément, l’autrice emploie la narration à relais en servant à transformer Victor d’un narrateur à un auditeur, un témoin. Tout d’abord, sur le plan de la morale, la nature de la créature est initialement bonne, selon elle : « J’étais porté[e] au bien, mon âme respirait l’amour de l’humanité » (p. 89, Chapitre IX: lignes 2557-2558). La créature pensait également autrefois qu'elle était « Adam » de Victor, qu’elle aspirait au « bonheur ». Cela reflète la simplicité et la gentillesse du caractère de la créature, et elle espère que Victor lui apporte l’amour et la joie. De même, avec l’utilisation de l’antithèse « Adam » et « l’ange déchu », « bonheur » et « forfait », « bienveillant », « bon » et « mal », l’autrice établit un rapprochement entre le péché originel d’« Adam » et la détérioration et le « génie du mal » de la créature, désignant l’intensité de la colère et de la haine de celle-ci (p. 89, Chapitre IX : lignes 2546-2550). Ceci est en contraste frappant avec sa gentille personnalité. C’est aussi une métaphore qui compare entre la créature et « Adam » et « l’ange déchu ». L’autrice fait habilement allusion au fait que Victor, qui est le créateur de la créature, joue le rôle de Dieu. De plus, d’après l'attitude initiale de la créature envers les autres, elle montre une tendance à la bonne volonté, à la vertu et à l’aspiration de la vie sociale. Après avoir rencontré la famille Lacey, la créature a une meilleure compréhension de la nature humaine. Elle commence à avoir des convictions bien intentionnées : « Le crime me paraissait un mal dont j’étais loin. La bienveillance et la générosité étaient toujours devant mes yeux [...] » (p. 114, chapitre XIV : linges 3399-3402). L’antithèse « le crime » et « la bienveillance », « un mal » et « la générosité », « loin » et « devant » rapprochent deux natures et sentiments extrêmes et opposés, exprimant ainsi que la créature veut fortement garder son bon cœur. Ensuite, après que la créature se fasse chasser de la maison de Lacey à coups de bâton, elle conserve toujours un peu de gentillesse : « Si je me rappelais mes amis, la voix douce de monsieur de Lacey, les yeux attrayants d’Agathe et la beauté merveilleuse de l’Arabe, ces sombres pensées (de vengeance) se dissipaient, et un torrent de larmes coulait de mes yeux. » (p. 125, chapitre XV : lignes 3766-3769) L’énumération de plusieurs belles narrations des portraits de ses « amis » sert à démontrer les désirs de son cœur tels que la beauté et la vertu. Avec l’emploi de l’hyperbole « un torrent de larmes », la créature dévoile également sa détresse et sa lutte intérieure. Bref, la créature est présentée comme un monstre grand, horrible, et même maladroit et qui désire à avoir une vie heureuse, ce qui la fait un personnage tragique et fait ressortir son caractère bienveillant et gentil.

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