Louise Labé " Luth, Compagnon"
Commentaire de texte : Louise Labé " Luth, Compagnon". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Janeskbs • 11 Mai 2018 • Commentaire de texte • 449 Mots (2 Pages) • 7 378 Vues
L’extrait de texte que nous allons analyser s’intitule Luth, compagnon rédigé par Louise Labé en 1555. Labé, souvent surnommé « La Belle Cordière » est née vers 1524 à Lyon, et est morte en 1566. Le texte en question est le douzième sonnet de son recueil, où la poète évoque le Luth, son instrument de musique. A la lecture de ce texte, nous pouvons alors nous demander ce que procure son luth à la poétesse. Voyons d’abord que celui-ci lui procure du plaisir dans la souffrance, que la poétesse personnifie son instrument, qui mène alors à une relation étrange entre ces deux.
Le plaisir dans la souffrance :
- Champ lexical de la tristesse :
« Calamité »V1, « Soupirs »V2, « Lamenté »V4, « triste »V12
La douleur se mêle au plaisir, avec le champ lexical de la douceur « Détends »V10, « Tendrement »V11, offrant des oxymores tels que « Doux mal », « Douce fin »V14.
- Dans les quatrains, Labé expose plutôt sa souffrance et sa peine, tandis que dans les tercets, la poétesse semble éprouver du plaisir à souffrir avec le champ lexical de la douceur ainsi que les oxymores V14.
- Et on comprend alors que la poétesse aime ressentir cette mélancolie en écoutant ou en jouant des musiques grâce à son luth.
Une personnification du Luth
- Le luth est comparé à un « compagnon », et la poétesse met en scène ce qu’elle éprouve en écoutant la musique du Luth en le personnifiant.
- Labé s’adresse directement à son instrument : 2 p.S V4,V7,V12.
- Il connaît toutes les plus profondes souffrances de la poétesse « Témoin irréprochable » V2, « contrôleur véritable »V3, tel un fidèle ami, un confident.
- De plus, le luth à des sentiments « Lamenté »
Une relation étrange :
-Comme une familiarité entre le luth et la poétesse , ils semblent bien se connaître et nous le comprenons grâce à l’utilisation et la répétition de la deuxième personne du singulier « Tu » V4, V7,V10.
-Le luth veut faire plaisir à la poétesse « Donnant faveur » V12
- Le luth arrive à savoir ce que veut la poétesse et nous pouvons remarquer son envie de plaire.
- Le luth joue des musiques tristes, mélancoliques, ce qui amène Labé à penser à ses malheurs. Mais la musique est si belle que la poétesse parvient à apprécier ses malheurs en compagnie du luth.
On peut donc dire qu’elle désire écouter de la musique mélancolique, donc elle désire souffrir.
Nous comprenons alors que le Luth n’est pas qu’un simple instrument pour Louise Labé, qui considère celui-ci tel un fidèle confident et compagnon. En effet, ces deux on une relation spéciale, et on peut voir que la poétesse prend un douloureux plaisir à souffrir en sa compagnie.
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