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Les Sauvages cas

Commentaire de texte : Les Sauvages cas. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Septembre 2016  •  Commentaire de texte  •  542 Mots (3 Pages)  •  608 Vues

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A partir de la fin du XV siècle les navigateurs vont rendre compte de leurs découvertes du Nouveau Monde. Les quatre textes que nous allons étudier se rapprochent tous de ce concept. En effet, de Jean de Léry en 1578, avec Histoire d’un voyage en la terre du Brésil en passant par Michel de Montaigne avec Les Essais (Livre I chp.XXXI) en 1595 , Louis Antoine de Bougainville qui écrit en 1771 Voyage autour du monde (chp.VIII), puis finalement Denis Diderot, un an plus tard, avec son Supplément au voyage de Bougainville, les lecteurs français ont toujours apprécié les récits de voyage. Ces textes sont des récits argumentatifs et descriptifs du monde sauvage. L’exotisme plaît aussi beaucoup en Europe et surtout dans le domaine de la peinture, comme par exemple avec Paul Gauguin qui, dans son « testament pictural », nous livre son célèbre tableau : D’où venons nous ? Que sommes nous ? Où allons nous ?, peint en 1897. A partir de tous ces documents nous pouvons alors nous demander quelles images ces quatre textes et le tableau de Gauguin donnent de l’homme naturel et en quoi ces textes sont des leçons pour l’homme dit « civilisé » . Nous commencerons par voir en quoi ces auteurs font l’éloge de l’homme naturel puis les leçons que l’homme civilisé doit tirer de ce monde sauvage.

Les quatre textes livrent au lecteur une description détaillée, presque scientifique du physique des Indigènes. Diderot explique au lecteur qu’en effet les hommes sont « droits, sains, et robustes », les hommes naturels sont aussi plus forts que les hommes civilisés, ainsi un seul Indigène suffit-il à tendre un arc quand il faudrait « un, deux, trois, quatre » marins pour tenter de le faire. Pour Jean de Léry, ils sont « plus forts, plus robustes et replets, plus dispos, moins sujets à maladie ». Quant aux femmes, « ces nymphe », comme Bougainville les appelle, « pour la beauté du corps pourraient le disputer à toutes (Les Européennes) avec avantage ». De plus, Diderot rajoute qu’elles sont « droites, saines, fraîches, belles ».

Les mœurs des sauvages sont idéalisées par les auteurs. Montaigne voit ces « sauvages » comme des « braves » « pour ce qui est des déroutes et de l’effroi, ils ne savent pas ce que c’est ». Diderot, quant à lui, présente leurs mœurs comme « plus sages et plus honnêtes » que celles des civilisés. Pour Jean de Léry, ils ne connaissent pas « l’envie et l’ambition » et « rien de tout cela ne les tourmente, moins les domine et les passionne». Ils vont nus sans se cacher, « sans signe d’en avoir honte ni vergogne ». Toutefois, « on découvrit quelque embarras » chez les femmes ce qui prouve bien leur innocence mais Bougainville va montrer la belle Tahitienne comme objet de désir pour ses marins. Gauguin, lui aussi, représente les Indigènes nus dans la pure nature originelle, libres de leurs corps tout comme Adam et Eve, allant nus, sans honte dans le Jardin d’Éden. Toutefois, Gauguin relativise son paradis exotique, en effet il nous montre que la vieillesse en fait partie. La nature représentée est peu florissante et les couleurs employées dans ce tableau sont des couleurs froides.

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