Les Grandes Catégories Esthétiques - La Singularité du XVII° Siècle
Fiche : Les Grandes Catégories Esthétiques - La Singularité du XVII° Siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Fred. Rose • 22 Octobre 2019 • Fiche • 2 258 Mots (10 Pages) • 491 Vues
La singularité du XVIIe siècle
I - La périodisation
Période singulière par la floraison des arts. Le XVII° Siècle est devenu un véritable mythe d'où le terme de “Grand Siècle”.
La première étape est contemporaine de Louis XIV : pour Charles Perrault Le Siècle de Louis Le Grand (1687) et 1698 Les hommes illustres qui ont paru en France au cours de ce siècle.
Le dictionnaire de Furetière (1690) stipule que “Racine et Corneille ont surpassé les Grecs”. La Bruyère dans les Caractères.
La deuxième étape est celle de la période de Voltaire (1751) : Le Siècle de Louis XIV car il créé le Panthéon de la littérature française. Stratégique car à la fin du XVIIIe siècle l'école enseigne les auteurs français.
La troisième étape fin XVIIIe siècle : la critique en 1799 publie un cours de littérature ancienne et moderne où apparaît la notion de classique. A la suite de cette “Panthéonisation” se manifeste les conflits romantiques/classique : la bataille d'Hernani. Vers 1840 la formule XVIIe siècle remplace celle de siècle de Louis XIV.
II - Le séisme de 1968
En 1968 réforme Fouchet il a donné un programme semi-optionnel : Montaigne et Pascal sont obligatoires plus un grand philosophe du XVIIIe siècle plus un grand roman du XIXe siècle. Cette réforme de 1966 est balayée en 1968 avec la mise en place d'une liste libre au bac. Inspiration de ce mouvement : balayer les siècles passés (pour l'université de Vincennes la littérature commence en 1800).
- Le refus du patrimoine
On constatait une difficulté croissante à faire étudier le passé. Un recul du prestige du temps.(Cf. le texte d'Horace “J'ai achevé un monument plus durable que l’airain, plus haut que les royales pyramides, que ni la pluie qui ronge, ni l’Aquilon ne pourront détruire, ni l'innombrable suite des années, ni la fuite des temps. Je ne mourrai pas tout entier, et une grande part de moi-même évitera la Déesse funèbre” Horace Odes, III-30.
“Ce que Malherbe écrit dure éternellement”.
Ce qui est privilégié aujourd'hui c'est l'espace, la volonté d'être traduit partout. Mort du grec et caractère exsangue de la traduction du latin.
b. L’invasion des médias
Le livre médium dominant jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Ce médium n'est pas atteint par le cinéma ni la radio. La télévision, la bande dessinée et les disques l’ont atteint. Le taux moyen de consommation de télévision en France par jour et de 2h15, le taux moyen de radio de 2h45 : le livre est en net recul. Les inquiétudes de la lecture en France avec la montée de l'illettrisme (difficulté de lire un texte de 5 lignes en le comprenant bien) qui est de 16% actuellement en France. Pour la littérature retour d'intérêt pour les siècles passés donc retour et rééquilibrage général.
III - Vers ce nouvel équilibre
- Sortie du Structuralisme
Le Structuralisme : Méthode apparue en 1960-1970 préconisait de s'informer à l'intérieur du texte littéraire, de considérer comme inintéressant son environnement socio-historique. On jette la biographie de l'écrivain.
La méthode d’immanescence. On prend une œuvre, on oublie l'auteur : on étudie le texte comme un dispositif. La clôture du texte. Une telle conception facilitait le rejet du passé. Comme méthode : prodigieux, très riche pour voir comment fonctionne le texte. Mais ce n'est qu'une méthode qui s'est effondrée comme méthode générale.
L'intertextualité s'est développée (invention de Julia Kristeva) : tout texte fait entendre la rumeur d'autres textes. On écrit qu'à l'intérieur de la littérature (Cf. Fénelon n'a jamais vu la Méditerranée, c'est une rêverie à l'intérieur d'Homère et de Virgile. Racine n'a jamais vu la mer, Phèdre écrit à l'intérieur de Sophocle).
La littérature est un relais de textes. Il est aberrant de faire l'impasse sur une période littéraire (Cf. le nouveau roman empli de réminiscences littéraires).
Il n'y a pas de progrès en art. La Rochefoucauld crée une lignée d'écrivains : les moralistes français dont le dernier est Cioran (écrivain qui essaie d'écrire comme La Rochefoucauld mais n'y arrive pas).
Autre créateurs :
- Racine
- La Fontaine inventeur de la fable (Francis Ponge s'y réfère)
- la monodie épistolaire : analyse de l'amour en général par lettres. Un seul auteur de lettres sans réponse seul tragique par lettres dont l'origine sont les Lettres Portugaises en 1669
- Pascal
- Molière
Tout cela prouve la nécessité du XVIIe siècle.
b. 7 aspects
- Le siècle a forgé des catégories esthétiques capitales :
Le classique, le sublime (Cf. Traité du Sublime en 1674 par Boileau). Qu'est-ce qu'être précieux ? Le Baroque.
Ces catégories sont capitales et controversées. Comment s’en faire une idée ?
- La considérer dans le moment historique où elle est apparue.
- La considérer comme une idée platonicienne.
Le seul moyen est de la considérer dans le moment historique où elle est apparue.
Le Picaresque :
Le picaresque historiquement c'est une catégorie né en Espagne au Siècle d'Or entre 1540 et 1640 ans environ avec Lazarillo de Tormes en 1534 qui est le premier roman picaresque.
Les caractéristiques :
D'abord présence d'un personnage, un vagabond, un Picaros qui s'oppose au gentilhomme : l’Hidalgo.
Ensuite choix narratif net : récit à la première personne, le lieu romanesque est la ville où la route. A l'intérieur de la ville la rue domine : le tripot et le bordel.
Ce roman est construit en chapelet, petites unités autonomes où on raconte le passage du vagabond de ville en ville ou de métier en métier.
Un registre : le cynisme. Le roman picaresque est satirique, ricanant. Il traite de thèmes particuliers : la faim et l'argent à trouver.
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