Le survenant, Germaine Guèvremont
Dissertation : Le survenant, Germaine Guèvremont. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Naïka Rémy • 29 Novembre 2020 • Dissertation • 571 Mots (3 Pages) • 1 171 Vues
À la fin du XIXe siècle, la littérature du terroir relève l’opposition entre le mode de vie nomade et sédentaire. Dans l’extrait du Survenant, Germaine Guèvremont met en avant l’idéalisation conservatrice. Cette idéologie vise à mener la vision de liberté, qui donne la possibilité d’agir sans aucune contrainte. Le survenant idéalise l’échappatoire d’une vie sédentaire vers le nomadisme par le désir de quitter le quotidien de terroir. Le Survenant perçoit le mode de vie de nomade comme étant celui qui offre un avenir avec le plus de possibilités de bouger.
Dans un premier temps, le nomadisme permet la liberté de voyager. L’étranger affronte les gens du village Chenal de Moine en les critiquant par la manière dont ils se privent de leur liberté. Ils restent attachés à leur terre agricole. Il les trouve sans ambition, sans rêve : « Vous autres, vous ne savez pas ce que c’est d’aimer à voir du pays, de se lever avec les jours, un beau matin, pour filer fin seul, le pas léger, le cœur allégé, tout son avoir sur le dos. >> (L. 7-8). En effet, ce passage définit le désir incontestable du Survenant de découvrir le monde. Il veut aller plus loin et ne pas se limiter à son désir de rester dans un seul endroit. Cette liberté de voyager que lui procure sa façon de vivre, l’offre d’explorer la nature, d’autres villes, de nouvelles personnes et différents défis. Le survenant ne veut pas ressembler, un jour, aux habitants du Chenal du Moine, qui se résignent à ne jamais rien voir de ce qui les entoure à l'extérieur de leurs champs. L’extrait de Geneviève Guèvremont, dénonce l’opposition du mode de vie nomade et sédentaire. Elle rejette le quotidien dépassé du sédentaire et idéalise celle de nomade en condamnant celle de sédentaire à laquelle le Venant y vit. Dans un deuxième temps, le survenant est celui qui contrôle sa vie. Il décide ce qu’il veut pour sa destinée. Nul ne peut lui dire quoi faire. Ainsi, il choisit de prendre le risque de mourir en explorant, autant qu’il peut que de périr dans une fosse, tel un sédentaire. Un jour, dans un cercle familier, il répond avec hardiesse au membre de la famille Chenal de — Moine : « Cherchez plutôt en travers de la route, au grand soleil : je serai là, les yeux au ciel, fier comme un roi de repartir voir un dernier pays. » (L. 54-55). En effet, cette comparaison révèle à quel point « Le Grand -Dieu - de la route » affirme sa supériorité et personne ne peut l’empêcher de disparaître quand bon lui semble. Il aime sa vie errante. Ainsi, il juge meilleur qu’on le retrouve mort sur un itinéraire, au soleil chaud, en homme libre et non pas en un individu enfermé sous la dépendance de quelqu’un. En d’autres termes, avoir la possibilité d’agir en toute liberté, de repartir les yeux fermés vers le ciel, un autre lieu de découverte. À la fin du XIXe siècle, la population sédentaire se replie sur la tradition canadienne-française et catholique. Les terres héritées, qu’ils possèdent est ce qu’ils ont de plus précieux et c’est ce qui provoque une certaine méfiance envers la société moderne. Ils ont peur de tout perdre, ainsi il refuse l’âge de l’industrialisation. En bref, le survenant adore bouger et n’aime pas rester en place, c’est lui qui est le seul maitre de sa vie.
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