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Le mondain Voltaire commentaire

Commentaire de texte : Le mondain Voltaire commentaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  1 083 Mots (5 Pages)  •  2 772 Vues

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A l’aube du XVIIIème siècle, le mouvement des “Lumières” émerge et s’accompagne d’un renouveau littéraire, vecteur d’idées culturelles et politiques révolutionnaires, basées sur la devise d’Horace : « Ose connaitre », et qui s’opposent ainsi à l’obscurantisme et au fanatisme religieux qualifiés d’ ‘infâme’ par Voltaire. De son vrai nom François Marie-Arouet (1694-1778), cet auteur polymorphe fut célèbre pour sa plume acerbe, ses contes philosophiques, mais aussi pour ses poèmes. Il s’essaya d’ailleurs à ce genre d’écriture à travers Le Mondain, poème lyrique publié en 1736. L’œuvre expose alors le rapport entre l’Homme et le bonheur, bonheur qu’il associe aux progrès de ‘l’âge de fer’.

Il sera ainsi question pour nous de voir en quoi ce texte est porteur de la conception du bonheur de Voltaire.

Pour ce faire, nous analyserons dans un premier temps cet hymne au plaisir, avant de mettre en valeur son appartenance au débat des Lumières.

Il est clair que ce poème constitue un hymne lyrique au plaisir, du fait que Voltaire chante son amour pour son époque riche en progrès, qui contribuent alors fortement à l’assouvissement de son plaisir personnel. D’abord, il semble très enthousiaste quant à cet ‘âge de fer’ dans lequel il est né, comme en atteste l’expression exclamative suivante : « O le bon temps que ce siècle de fer ! ». Aussi, le choix du genre poétique constitue une autre preuve du plaisir de Voltaire, plaisir qu’il essaie de transmettre à son lecteur, en l’impliquant dans son texte, grâce à l’utilisation de questions rhétoriques, notamment dans l’ expression : « Voyez-vous pas ces agiles vaisseaux/ Qui, du Texel, de Londres, de Bordeaux,/S’en vont chercher, par un heureux échange,/ De nouveaux biens, nés aux sources du Gange,/ Tandis qu’au loin, vainqueurs des musulmans,/Nos vins de France enivrent les sultans ? ». La première personne ‘je’ est d’ailleurs vite relayée par le pronom ‘nous’ qui inclut le destinataire. De cette manière, Voltaire tend à persuader son lecteur et à ainsi recourt aux sentiments, comme le montre les expressions : « j’aime »et « sentiments ». Cette persuasion est d’autant plus facilitée par l’assonance présente dans l’expression : « Il est bien doux pour mon cœur très immonde/ De voir ici l’abondance à la ronde », car facile à retenir.

De plus, l’auteur semble accorder une grande importance à ces plaisirs terrestres, qu’il défend d’un ton lyrique. Il associe ainsi le bonheur à ces plaisirs terrestres, qu’il perçoit grâce à ses sens. Dans un premier temps, il sollicite la vue « J’aime (…) les ornements », puis le toucher grâce à l’expression : « J’aime (…) la mollesse » et enfin le goût : dans les termes « le goût » et « Nos vins de France ». Quant aux rythmes binaires présents dans les expressions : « tous les plaisirs, les arts de toute espèce » et « Et des besoins, et des plaisirs nouveaux » ainsi que le rythme ternaire « la propreté, le gout, les ornements », ils mettent en évidence l’abondance de ces sources de plaisir. Il utilise alors le terme « luxe » pour qualifier l’origine de son bonheur ; ce luxe qu’il dit pourtant ‘superflu’ devient nécessaire à

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