Le Grand Cahier

Le Grand Cahier

Les jumeaux écrivent des compositions dans leur Cahier pour ne rien oublier et exécutent leur moralité :

Juste devant nous, un bras maigre sort de la foule, une main sale se tend […] Du pain […] La servante […] approche de la main tendue puis, avec un grand rire, elle ramène le morceau de pain à sa bouche, mord dedans […] Moi aussi, j’ai faim! […] Le mieux que vous puissiez faire, c’est d’oublier ce que vous avez vu. Nous n’oublions jamais rien. (p. 104 – 106) / Le policier ouvre le coffre où nous rangeons les objets nécessaires à nos études : Bible, dictionnaire, papier, crayons et le Grand Cahier où tout est inscrit. (p.110 – 111) / elle faisait du feu et le fourneau de la cuisine a explosé. Ele a tout pris en plein visage. Elle est à l’hôpital. […] Vous n’avez pas l’air spécialement triste. […] Les gens sont cruels. Ils aiment tuer. C’est la guerre qui leur a appris ça. (p.113) Nous vous tuons si vous voulez vraiment. Donnez-nous votre revolver. (p.93) / Mettez le feu, c’est tout, si vous en êtes capables. Oui, madame, nous en sommes capables. Vous pouvez compter sur nous. (p. 145)

De cette façon, les jumeaux écrivent dans leur Cahier les personnes et les actes immoraux qu’ils commettent pour ne pas oublier ces détails, former une morale de circonstance pour survivre à la guerre, et pour ainsi être capable d’éliminer les personnes qu’ils jugent immorales et de rendre service à ceux qui leur demande.

Conséquemment, les jumeaux notent dans leur Cahier les gestes normalement considérés immoraux  effectués par les personnes qu’ils rencontrent, ce qui leur permet de n’oublier aucun détail pour mieux étudier et créer une moralité structurée adaptée à la SGm qu’ils exécutent, et de plus, ils utilisent un autre outil complémentaire pour s’assurer de continuer leur existence jusqu’à la fin de cette G.

Les jumeaux ne peuvent plus allez à l’école à cause de la guerre, ils décident de continuer leur propre éducation de manière autodidacte avec l’aide d’un dictionnaire et en s’entraidant pour ainsi, enrichir leur vocabulaire d’une part pour paraître plus éduquer que les autres citoyens, d’autre part pour manifester une supériorité intellectuelle devant eux, et de pouvoir écrire de manière subjective les compositions dans leur Cahier pour se détacher de leurs émotions et pour se renforcir mentalement, de ces faits, ils tentent d’avantages à améliorer leur chance de survivre à cette guerre.  

Les jumeaux continuent leur éducation pendant la guerre pour sembler être instruits et par conséquent, obtenir ce qu’ils veulent :

Nous choisissons un paquet de papier quadrillé, deux crayons et un grand cahier épais […] Nous avons besoin de ces objets, mais nous n’avons pas d’argent […] Nous faisons l’école chez nous. Tout seuls, nous-mêmes […] Nous sommes disposés à effectuer quelques travaux pour vous en échange de ces objets […] Vous ne pouvez pas parler normalement? Nous parlons normalement. Dire à votre âge : « disposés à effectuer », c’est normal, ça? Nous parlons correctement. Trop correctement, oui. Je n’aime pas du tout votre façon de parler! […] Dehors ! […] Prenez tout ça, et ne revenez plus ! (p.30-31)

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