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La poésie du Moyen-Âge au XVIe, Ronsard

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Par   •  16 Mai 2021  •  Dissertation  •  581 Mots (3 Pages)  •  728 Vues

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                                                 ANALYSE LINEAIRE RONSARD

                                     LA POESIE DU MOYEN-AGE AU XVIe SIECLE

     Pierre de Ronsard est un poète fondateur de la Pléiade, un groupe de poètes du XVIe siècle, qui vont, ensemble, tenter de perfectionner la langue française ainsi que la rendre unique grâce à leurs nombreuses œuvres littéraires. Dans son madrigal “Si c’est aimer, Madame”, paru en 1578, Ronsard déclare son amour pour Hélène en s’inspirant de l’amour courtois, une expression du Moyen Age définissant la conception de l’amour d’un homme pour une femme. Il s’agira donc de comprendre en quoi ce poème est-il une déclaration d’amour tournée sur le malheur que cet amour procure. Nous étudierons donc dans un premier temps l'aveux des sentiments amoureux par le poète puis nous verrons par la suite que cette déclaration paradoxale engendre de la souffrance pour Ronsard.

   L’amour que Ronsard éprouve pour Hélène est puissant et profond : on le remarque notamment avec les verbes “adorer” et “servir” v4. Ici, Ronsard utilise l’amour courtois médiéval pour vouer son corps et son âme à sa bien-aimée. Ronsard utilise l’apostrophe “Madame” v1 pour désigner Hélène et s’exprime avec beaucoup de délicatesse envers cette dernière : il utilise le vouvoiement avec “je vous aime” v15. En se concentrant sur la passion, Ronsard inscrit son texte dans le lyrisme avec la présence du pronom personnel “je” v14-15 ainsi que le pronom réfléchi “me” v5-6-7-8. Ronsard idéalise Hélène car ses traits physiques sont inconnus : ont la perçois donc comme une jeune femme très belle “beauté qui me nuit” v4.

   Cependant, la passion amoureuse qu’éprouve Ronsard plonge ce dernier dans le désespoir et la tristesse, comme le prouve l’hyperbole v7 “Souffrir beaucoup de mal”. S’ajoute donc une douleur morale avec les nombreuses antithèses telles que “pleurer, crier merci” v8 “d’un front joyeux une langueur extrême” v10 “chaud froid” v12. On repère également le champ lexical de la maladie avec “me nuit” v4, souffrir beaucoup de mal” v7. Ainsi, l’attachement que Ronsard porte pour Hélène entraîne une folie certaine. Cette folie est d’autant plus renforcée par le fait que les sentiments ne soient pas réciproques “bonheur qui me fuit” v5, “m’en voir éconduit” v8. De plus, le poète semble avoir honte de ses sentiments en vue de la différence d’âge ce qui veut dire pour lui qu’il ne peut pas endosser le rôle de chevalier amoureux. Enfin, nous pouvons dire que cette déclaration est paradoxale car Ronsard hésite sans cesse entre avouer ou taire ses sentiments. Il utilise les verbes “rêver, songer, penser” v2 ce qui prouve qu’il n'y a aucun aveu possible. Enfin, lorsque l’on étudie la forme du poème on remarque que la déclaration n’intervient qu’au vers 14 avec “furieux je vous aime” : les premiers vers ne sont donc seulement que des hypothèses pour reculer la déclaration “Si c’est aimer” v1,5,9.

   Ronsard exprime donc dans ce madrigal la douleur auquel l’homme amoureux s’expose. L'expression “si c’est aimer” semble donc disparaître lorsque le poète avoue son amour. Le lecteur en vient donc à s’interroger si Ronsard n’est pas amoureux de l’amour et non de Hélène, car à la fin du poème Ronsard renonce à cette déclaration. Ainsi Hélène voit son nom passer à la prospérité tout comme la Laure de Pétrarque.

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