La gestion des risques

Résumé d’article

HAUTE AUTORITE DE LA SANTE. Gestion des risques et protocoles de coopération (Article 51 Loi HPST) : Document d’aide pour les professionnels de santé [en ligne]. Février 2012 [consulté le 09 décembre 2017]. Disponible sur internet : <https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-03/protocole_de_cooperation_-_doc_aide_professionnels_de_sante.pdf>

PARTIE 1 – quelques clés pour comprendre la gestion des risques

Pourquoi s’intéresser à la gestion des risques ?

Toute action de l’Homme comporte des risques, surtout dans les métiers de la santé. Dans ce milieu, le but est d’engendrer des bénéfices pour le patient face à la pathologie. Les actions mises en œuvre sont souvent innovantes. Seulement, elles peuvent avoir des conséquences négatives, ce sont les évènements indésirables qui sont les « expressions possibles de risques insuffisamment maitrisés » (p.9).

La notion de gestion des risques est utilisée pour tenter de diminuer le nombre d’évènements indésirables et leur incidence.

« On appelle sécurité des patients l’état dans lequel le risque d’évènement indésirable est réduit au minimum » (p.9)

Il est bénéfique de pouvoir analyser un évènement porteur de soin ou « near-miss » en anglais, ainsi qu’un évènement indésirable grave.

Causes systémiques ou latentes

Lors d’un évènement indésirable, on met souvent en cause plusieurs facteurs en chaine, qui combinent erreur humaine et facteurs favorisants. Ces causes sont appelées systémiques ou latentes. Ces causes ne sont pas forcément directes mais facilitent ou décuplent les conséquences de l’erreur humaine.

« On comprend ainsi que la mauvaise organisation du travail, l’ambition ecxessive du rendement, un personnel mal formé ou en nombre insuffisant, des coordinations mal pensées, une gouvernance locale instable et peu présente, sont la source principale des catastrophes observées » (p.10)

Qu’est-ce qu’une démarche de gestion des risques ?

« Une démarche de gestion des risques a pour but d’assurer la sécurité du patient et des soins qui lui sont délivrés » (p.10)

Elle nécessite :

• Organisation tournant autour d’une pluri professionnalité
• Repérage et identification des risques d’évènements indésirables : analyse des précédents  et de ceux qui pourraient arriver (approche a posteriori ou réactive)
• Analyse de ces risques : gravité, fréquence, causes latentes, inclusion ou exclusion
• Chercher des solutions pour éviter ou limiter les risques jugés non acceptables
• Suivi et retour d’expérience

Quelques explications supplémentaires

Il est nécessaire d’utiliser ensemble les 2 approches (a priori et a posteriori) pour améliorer au maximum la sécurité.

Pour ne pas oublier de causes systémiques, il est indispensable de mettre en place une analyse globale de la situation (facteurs contributifs organisationnels, techniques et humains)

Qu’est-ce qu’une barrière de sécurité ?

Le terme de « barrière de sécurité » désigne les solutions trouvées pour pallier aux risques. Si ce sont les solutions pour éviter la source d’erreur, il s’agit de « barrières de prévention ». Pour mettre en lumière les erreurs avant qu’elles n’aient des conséquences, on utilise des « barrières de récupération ». Enfin, les « barrières d’atténuation » servent à atténuer le dommage.

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