LE FONCTIONNEMENT DE L’ECOCRITIQUE DANS L’ŒUVRE LE MESSAGER DE CAMARA NANGALA
Commentaire d'oeuvre : LE FONCTIONNEMENT DE L’ECOCRITIQUE DANS L’ŒUVRE LE MESSAGER DE CAMARA NANGALA. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Salomon Yeo • 13 Octobre 2017 • Commentaire d'oeuvre • 1 958 Mots (8 Pages) • 3 120 Vues
THEME :
LE FONCTIONNEMENT DE L’ECOCRITIQUE DANS L’ŒUVRE LE MESSAGER DE CAMARA NANGALA
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. LES ACTIONS NEFASTES DE L’HOMME SUR L’ENVIRONNEMENT DANS LE MESSAGER DE CAMARA NANGALA
1. L’HOMME COMME UN AGENT DESTRUCTEUR DE SON MILIEU DE VIE
2. LE PROGRES SCIENTIFIQUE, UN FACTEUR NUISIBLE A L’ENVIRONNEMENT
II. L’IMPORTANCE DE LA LITTERATURE DANS LE DOMAINE L’ENVIRONNEMENT
1. LITTERATURE, UN MOYEN DE PREVENTION POUR L’EQUILIBRE DE LA NATURE
2. LES SOLUTIONS SUGGEREES DANS LE MESSAGER DE CAMARA NANGALA
INTRODUTION
Créée au début des années 1990 dans des universités américaines, l’écocritique s’est développée avec la création de l’association : for the study of literature and environment(ASLI) qui regroupe plus de 1300 membres dans de nombreux pays, généralement dans le monde anglophone. Elle est définie selon Cheryl Glotfelty en substance comme l’étude du rapport entre la littérature et l’environnement naturel. Elle est aussi une méthode d’analyse littéraire qui met l’environnement et la nature au centre des préoccupations sapientiales. Dès lors, l’on peut alors se demander justement si la littérature s’offre comme un nouveau sentier plaidoyant pour l’écologie. Sur ce, l’analyse présente consiste à étudier le fonctionnement de l’écocritique dans l’œuvre : Le Messager de Camara Nangala. Dans un premier temps, il sera question de montrer les actions néfastes de l’homme sur l’environnement dans ladite œuvre et d’autre part montrer l’importance de la littérature en milieu environnemental. Cette problématique constituera l’ossature de notre étude.
- LES ACTIONS NEFASTES DE L’HOMME SUR L’ENVIRONNEMENT DANS Le Messager DE CAMARA NANGALA.
Depuis son apparition, l’homme n’a cessé d’avoir une action sur son environnement, ce qui a eu des répercussions importantes sur son milieu de vie. Aujourd’hui, l’activité humaine est telle, qu’elle présente une menace pour l’équilibre de la planète et il nous faut réagir avant qu’il soit trop tard.
- L’homme comme un agent destructeur de son milieu de vie.
Avant l’arrivée des hommes sur la terre, la vie était harmonieuse, toutes les espèces animales et végétales vivaient en paix. Mais avec l’apparition de l’homme, le trouble et l’inquiétude s’installent partout. On assiste désormais aux nombreux feux de brousse, la pollution de l’air et des eaux y compris la destruction de la couche d’ozone. Tout cela est dû à la quête insatiable du bonheur des hommes. Comme preuve, nous nous referons à la page 54 de l’œuvre. Ici, le crocodile qui est avant tout un animal montre à un être humain la quiétude qui régnait sur l’environnement avant l’apparition de son espèce : « En ce temps-là, la vie était agréable, les eaux étaient très riches en poissons et en une multitude d’espèces animales aquatiques. (…) la vie a pris une autre tournure (…), les humains ont transformés les cours d’eau en décharges publiques. » Cela revient à dire que l’avènement de l’homme sur la terre est perçu comme une atteinte à la verdure de notre environnement, d’où sa dégradation. En effet, l’homme est présenté dans cette œuvre comme l’être le plus violent et le plus barbare à l’encontre de la nature qui provoque en tout temps et en tout lieu les catastrophes. Ce qui le réduit donc à un état primitif.
En outre, pour rendre parfait leur hégémonie sur la nature, les humains se sont rendus maitre de celle-ci. Cette maitrise de la nature n’est pas faite pour son épanouissement mais plutôt pour sa destruction. Elle sera exploitée et détruite de sorte à faire disparaitre certaines espèces animales et végétales. Cette pratique est vivement dénoncée dans Le Messager par l’auteur au travers des animaux qui voient en péril leur devenir. Ce fut premièrement le caméléon et deuxièmement la tortue aux pages 44 et 55 s’adressant à leur ami Cheick l’un après l’autre en ces termes : « Depuis, la terre n’a plus jamais connu la paix. Les humains ont détruit le paradis vert ». « Les humains veulent bâtir des villes de plus en plus gigantesques et créer des plantations de plus en plus vastes. (…) je te le dis, mon frère, les lendemains qui attendent les humains ne sont pas enchanteurs s’ils ne se réveillent pas dès maintenant ».En clair, ce comportement irréfléchi des hommes est la preuve du déséquilibre de la nature car si un seul maillon de la chaine est rompu le reste ne peut fonctionner. De plus, l’interpellation de la tortue aux hommes montre clairement leur insouciance pour la nature oubliant que la disparition des arbres est aussi l’étouffement de l’oxygène. C’est cet oxygène produit par les plantes que respire l’humanité et lui permet d’être en vie. Donc, il y a lieu de comprendre que la nature et tous ses constituants sont indissociables à la vie de l’homme. Cette destruction de la nature est liée à l’aspect négatif du progrès scientifique.
- Le progrès scientifique, un facteur nuisible à l’environnement
L’avènement du progrès scientifique dans Le Messager de Camara Nangala est perçu sous un autre angle. Selon les cinq (05) personnages de l’œuvre (Caméléon, Tortue, Crocodile, Python et Calao, il est à l’origine de tout ce qui est comme malheur dans le monde. C’est pourquoi dès son apparition, on assiste à la pollution des eaux, de l’air causées par les produits chimiques, les déchets toxiques et même la destruction de la couche d’ozone. Cette idée est perceptible aux pages 62 et 68 : « Imagine la panique chaque fois que les humains lancent leurs monstrueux engins à l’assaut de la foret. Ces machines dévastent tout sur leur passage », « Les usines rejettent dans l’atmosphère des gaz nocifs ». Il faut comprendre par-là que l’émergence de la science a ces aspects négatifs qui rongent notre environnement. Et c’est ces préoccupations que soulève l’auteur dans cette œuvre. Il présente les engins, les usines, les produits chimiques et l’homme lui-même au centre de la destruction de l’environnement. Si les fumées des usines et engins détruisent toutes les enveloppes qui couvrent le globe terrestre à savoir l’atmosphère, la lithosphère, l’hydrosphère et la biosphère, alors cela va entrainer un surchauffement au point même de rendre la vie insupportable. C’est pourquoi la littérature, par le moyen de l’écocritique se veut indispensable pour remédier à ce phénomène.
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