L'île des esclaves - plan de commentaire

PLAN DE COMMENTAIRE : l’île des esclaves scène III

I. Les rapports de force entre les personnages :

1. Cléanthis, dominante et pourtant esclave :

Cléanthis, et à travers elle les valets, domine cette scène par son volume de parole: elle parle le plus (deux longues tirades), et s’affirme grâce à une ponctuation expressive (Eh ! Ah !).

1. Euphrosine, maîtresse dominée :

Elle parle peu (trois courtes répliques :une question sans réponse et deux phrases négatives) dans cette scène et apparaît donc comme dominée ici.

1. Trivelin, l’esclave maître de la scène :

C’est lui qui pose les questions (« cela la regarde-t-il » R1 ; « détaillons » R4…) et c’est aussi lui qui conclut le dialogue (« cela suffit » R21) : il est donc bien ici maître de cette scène.

II. Un portrait au vitriol d’Euphrosine par Cléanthis :

1. Le déroulement du portrait est contrôlé par Trivelin :

 En effet c’est lui qui donne les thèmes que va développer Cléanthis (« vaine, minaudière et coquette » R1 ; « défauts » R4)

1. Un maniement habile du langage par une servante :

Elle utilise le langage des maîtres pour accentuer la moquerie d’Euphrosine (« vanité » « coquetterie » R5 ; « mal bâtie » »négligé » R10) et manie bien les figures de style : des hyperboles (« partout, à toute heure, en tout lieu » R5), des énumérations (« mais par où commencer ? »), des métaphores (« vite, sur les armes, la journée sera glorieuse » R8). Cette accumulations de procédés montre l’excès du portrait et la volonté de vengeance de Cléanthis sur Euphrosine.

III. Les dénonciations de Marivaux par le registre satirique :

1. Les enjeux sociaux du texte :

A travers le portrait acerbe d’Euphrosine par Cléanthis, l’auteur dénonce très clairement le comportement des maîtres vis-à-vis de leurs valets, mais aussi les actes et les faux problèmes existentiels  des maîtres.

1. Les cibles de l’auteur :

Marivaux critique tout d’abord Euphrosine à cause de sa coquetterie et de sa vanité, mais aussi Cléanthis qui abuse de sa position momentanée de supériorité pour critiquer sa maîtresse .

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