L'olive

Texte 3 (Analyse)

Cynégétique → Rapport avec la chasse

Éloge→ Ton laudatif

Amour insatisfait → Amour Platonique  

I) Le récit d'une rencontre amoureuse

A) Un sonnet narratif

1)Les temps verbaux prouvent qu'il s'agit d'un sonnet narratif :

 C'est un sonnet narratif il y a l'imparfait qui montre la présence de strophes narratives (temps du second plan) (vers 1 et 2) ensuite, les passés simple (action passée déterminée ; temps du premier plan) vers 2 « tendit ». Les verbes au passé simple dans les quatrains sont à la rime, mise en valeur de l'aspect narratif. En outre, la paronomase descendit/défendit est l'indice d'une recherche stylistique plus élaboré que chez les poètes faisant parti de l'école Lyonnaise ou la rime est beaucoup plus banale. Cela a été développé par Du Bellay dans son œuvre Défense et Illustration de la langue Française (1549) prône le rejet des rimes dérivées, pauvres, faciles.

2)Le sizain n'est pas strictement narratif

C'est plutôt un commentaire après coup sur l’événement qui est relaté. Il correspond au schéma récit + méditation, la passion est mise a distance dans le recueil l'Olive. Il y a également les passé composé (vous a laissé) qui montrent la réflexion du poète sur la conséquence de cette rencontre

B) La rencontre est datée et est géo localisée

1)Inamoramento

Le 1er quatrain situe la nuit de Noël ou le poète tombe amoureux, le jour de l'incarnation du Christ. La nuit religieuse se double d'une nuit amoureuse. Il y a opposition entre le dieu Chrétien et le dieu Amour qui est Eros, amour sacré contre amour profane. La position du sonnet 5/115 nous montre que nous sommes qu'aux premiers instants

2)Le conflit entre les 2 amours

Le 2éme quatrain réaffirme la sacralité de ce moment au vers 6 (ni le temps même) et suggère le temps de la rencontre (vers 5 'saint lieu' qui est l'église).Conflit entre le dieu Eros et Dieu , provoque une crise chez le poète tiraillé entre 2 idéaux incompatible ce conflit  entraîne le risque de blasphème, risque d'idolâtrie mais la voie du salut est dans l'humilité qui est une vertu chrétienne , le poète se dévalorise par rapport à la femme aimée « plus grande proie vers 14 ».Si l'amour est une tentation (risque de s'éloigner du vrai Dieu) c'est aussi une expérience douloureuse d’où cet abaissement et cette souffrance  permettent au poète de s'approcher du vrai Dieu.

II]L'élégie

A) Bien qu'il s'agisse d'une rencontre amoureuse, il n'existe aucun mot qui exprime la joie ou la promesse de bonheur ; dès le début, l'amour est un combat (me fis serf de sa grande déité vers 4) lexique de la domination, guerre, lexique cynégétique ; le choix de l'allégorie renforce la tonalité mélancolique ; Eros est dépeint comme un archer. Un archer provoque la douleur et non pas du plaisir. Cette allégorie est développée tout au long du sonnet depuis le quatrain n1 (son arc tendit, jusqu'au tercet n2 aveugle, enfant, mal avisé) Cette façon de qualifier Eros est traditionnelle → conception platonicienne et chrétienne du désir comme manque, douleur.

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