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Jacques le fataliste et son maître

Analyse sectorielle : Jacques le fataliste et son maître. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2021  •  Analyse sectorielle  •  423 Mots (2 Pages)  •  606 Vues

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Au milieu du XVIIIe siècle, Denis Diderot est un des grands auteurs philosophiques novateurs et prolifiques des années lumières. Comme les autres auteurs de son siècle, il cherche à éclairer les esprits en combattant les préjugés et l’ignorance. Suite à un emprisonnement pour avoir contredit l’église, Diderot, préférant garder sa liberté, fait preuve de prudence et évite de publier plusieurs œuvres. Une de ces œuvres est notamment le conte philosophique Jacques le fataliste de son maître, paru en 1796, soit 12 ans après sa mort. Dans celle-ci, l’auteur expose sa vision des rapport de pouvoir au moyen du personnage de Jacques, un domestique.

Dans ce conte, Diderot peint les rapports de pouvoir comme un besoin absolu de domination de l’homme. Suivant cette perception, ce besoin qu’a besoin l’homme se manifeste autant entre les différents groupes de la hiérarchie sociale qu’entre les couples mariés. Ces rapports de pouvoirs sont mis de l’avant et énumérés ainsi : « [ ... ] chacun à son chien. Le ministre est le chien du roi, le premier commis est le chien du ministre, la femme est le chien du mari, ou le mari le chien de la femme [ ... ]. » (l.9-11). Cette énumération fait ressortir le fait que peu importe où un se retrouve dans l’échelle, il se fait dominer mais domine aussi, exposant ainsi le besoin et la satisfaction de l’homme par sa domination sur la classe sociale qui lui est moindre. L’absolutisme royal étant en cause, tous ceux aux bas de l’échelle sociale sont les chiens de ceux qui se trouvent en haut. Dans les propos de Jacques, il y est également décrit l’égalité des sexes dans les rapports de pouvoir entre les couples. La femme peut dominer l’homme comme l’homme peut dominer. Comme Jacques l’a mentionné : « Les hommes faibles sont les chiens des hommes fermes. » (l.17). Les rapports de pouvoir dépendent donc de celui qui se montre le plus ferme.

Diderot présente un autre recours à la domination par l’aristocratie qui en fait usage pour combler les émotions humaines dont ils font très peu preuve. Le personnage de Jacques critique donc l’élite qu’il nomme les « grandes dames » comme cela : « Elles n’aiment personne; personne ne les aime : et elles jettent aux chiens un sentiment dont elles ne savent que faire.>> (l.22-23)

En somme, Diderot, par l’intermédiaire de Jacques, méprise le fonctionnement hiérarchique lié à la monarchie du XVIIIe siècle, puisqu’elle se base sur la satisfaction personnelle de chaque, plus particulièrement de ceux se trouvant au sommet de l’échelle.

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