Iphigénie,Acte III, scène 5
Commentaire de texte : Iphigénie,Acte III, scène 5. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cap2.0 • 11 Avril 2022 • Commentaire de texte • 593 Mots (3 Pages) • 3 110 Vues
Objectif : initiation à la lecture linéaire – Acte III, scène 5
Support : Vers 131 à vers 149
Comment, à travers la révélation d’Arcas, la persistance de l’erreur noue-t-elle la tragédie ?
1. Quels mouvements animent le texte ?
Montée en tension par rapport à l’annonce d’Arcas.
Vers 131 à136 : mise en tension
Vers 137 à vers 144 : la révélation
Vers 145 à 149 : la persistance de l’erreur
2. Explication linéaire
131 : Prise de parole par Arquas – respect « Madame »
132 : « autel » - il évoque l’autel du sacrifice alors que ses interlocuteurs pensent à l’autel religieux pour le mariage. Jeu sur la polysémie. Noter la rime Iphigénie /
Cérémonie qui associe le personnage à une dimension religieuse.
133 : mouvement original. Rupture forte, avec un point central. Arquas opère un virage dans sa parole. Il va tout révéler.
134 : Changement d’interlocuteur : de la mère au défenseur. De l’histoire familiale à la tragédie. Implication forte du serviteur qui s’adresse à Clytemnestre et à Achille en utilisant le « je ». Engagement, réflexion du personnage.
135 : vers réparti sur deux répliques. Modalité interrogative qui marque l’incrédulité des personnages. + interjection « Dieux ! » - Achille, dans l’action, s’adresse directement à Arquas, tandis que Clytemnestre, comme effarée de tant de cruauté, se retire du dialogue et désigne Arcas par le pronom « il »
136 : importance de la didascalie qui confirme le lien entre Arcas et Achille. Structure négative + exclusive de la phrase : « je ne vois plus que » - insistance sur l’importance du rôle d’Achille.
137 : Achille parait pourtant bien crédule puisque sa question prouve qu’il reste dans l’obscurité, dans l’erreur. Gradation dans la réponse d’Arcas, qui souligne sa responsabilité : nomme-accuser.
138 : Arcas ne livre pas le nom. Effet de surprise pour les personnages, mais pas pour le spectateur, déjà averti de la situation. Création d’un suspens pour annoncer la lourdeur du secret.
139 : énumération qui évoque le sacrifice
141 : vers distribué sur deux répliques avec un rythme ternaire. Accélération de la conversation, pressée par l’urgence de la situation. Clytemnestre s’adresse à Arcas à l’impératif, mode de l’ordre.
142 : Achille fait de même.
143-144 : évocation de la situation tripartite dont Iphigénie est le centre : amant, mère, père. On note les termes « mère et père » à la rime, en opposition. Phrase injonctive à valeur de conseil.
145 : retour à la modalité interrogative, par Clytemnestre et Achille. La reine est incrédule, l’erreur perdure, tant la situation est inconcevable. Succession des pourquoi, tant la situation est incompréhensible.
146 : ce vers est une reprise du vers 132 – Il l’attend à l’autel pour la sacrifier. On note une diérèse sure « sacrifier » - insistance sur le terme.
147 : Vers distribué sur quatre répliques. Modalité exclamative. Pronom : « lui ». GN :
« Sa fille – mon père - quelle nouvelle ». Enchainement des réactions vives avec structure parallèle qui souligne le même niveau d’émotion.
148-149 : Achille reste dans l’interrogation. On note les rimes internes en -eur « fureur
– horreur », qui soulignent le point culminant de violence qu’atteint cette nouvelle.
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