Incipit, Les Faux Monnayeurs, Gide
Fiche : Incipit, Les Faux Monnayeurs, Gide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeannerlgherlkih • 29 Janvier 2018 • Fiche • 475 Mots (2 Pages) • 987 Vues
Lecture analytique n°1 - Analyse incipit Les Faux-monnayeurs, Gide, 1925
Analyse linéaire
I – 1-9 Qui ? |
✪ Première phrase au DD qui annonce d'emblée la volonté de remettre en cause une certaine façon de faire le roman : Bernard, donc le personnage lui-même se dit qu'il y a un moment pour éprouver telle sensation, comme si le récit de sa découverte obéissait à un certain nombre de codes.
=cliché : on pense ici au roman à suspens où il y a toujours quelqu'un qui marche dans le corridor.
Impression auditive qui n'est pas forcément première ds le roman. Donc dès le début, il y a un
léger décalage indiquant que le narrateur joue avec les stéréotypes littéraires.
✪ On peut noter la contradiction de la 1ère phrase si on la prend à la lettre : la pensée ne peut commander une sensation. L'ouverture semble alors fondée sur l'artifice, comme si le personnage se commandait comme personnage. Métatexte : le roman est un commentaire du roman en train de s'écrire.
D'un point de vue plus narratif, on peut également dire que B s'amuse lui-même de sa propre situation en percevant lui-même ce qu'elle a de romanesque : regard ironique, autocritique, distancié sur l'existence qui sera le ton de tout le livre, retour sur soi.
✪ Présentation de la famille. Situation sociale : le père et le frère sont au palais de justice. Milieu bourgois : visite pour la mère et concert pour la sœur. Pension : on délègue l'éducation à des pros. Enumération rapide des activités de chacun.
✪ Noter également que l'intérieur est bourgeois : corridor, console, candélabre …
✪ Personnage présenté par sa situation existentielle : « potasser son bachot » ; on situe le personnage. On suppose d'ores et déjà qu'il n'est pas très assidu car il est occupé à autre chose : construction du personnage romanesque. On ne sait pas encore à quoi il est occupé.
✪ « La famille respectait sa solitude : le démon pas » : phrase qui vient clore le 1er mouvement : 2 axes importants du roman : la famille et le démon.
Qu'est-ce que le démon ? On peut imaginer ici qu'il s'agit de la transgression de la distraction. La pulsion et curiosité de l'ado de 17 ans au 1er degré, MAIS au 2nd degré, on peut y voir la figure du narrateur lui-même ; c'est lui qui tient les ficelles et qui fait en sorte que les lettres tombent entre les mains du narrateur. Dramatisation organisée par le narrateur.
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