Corbeau et le renard commentaire

Commentaire n°1 sur “Le Corbeau et le Renard” de

Jean De La Fontaine

Au XVII ème siècle sous le règne de Louis XIV, la flatterie est très présente dans l’univers de la cour. C’est dans ce contexte que les moralistes classiques dont fait partie: La Fontaine critique les travers de leur époque. Ainsi, la Fontaine fait paraître en 1668, un recueil de fables, petits récits envers ayant une portée morale, dans lequel il brosse un panorama critique de la société de son temps. La fable intitulé “Le Corbeau et le Renard” écrite avec une tonalité humoristique, met en scène la flatterie dont use un renard pour duper un corbeau et s’emparer de son bien. Et pour ce faire, nous nous pencherons sur qui est réellement critiqué ici.

Le Corbeau est le personnage présenté dans la fable comme supérieur au Renard. Du fait, qu’il soit dès le début “perché” “sur un arbre” et donc, que le Renard soit en dessous de celui-ci. Ce côté est accentué car le Corbeau a en sa possession un fromage qui est convoité par le Renard. D’ailleurs, on peut y supposer cette domination du Corbeau avant même de lire la fable, en observant juste le titre, qui le cite en premiers. Sachant que La Fontaine a l’habitude de critiquer la société et, en prenant compte du contexte historique et culturel, nous en déduisons que, étant donné que le corbeau détient un bien que le Renard, lui, ne possède pas, ce Corbeau semble donc représenter les nobles et le Renard, lui: les bourgeois.

Cependant, il se fait duper par le renard lorsqu’il “laisse tomber sa proie” en lui “montr”(ant) “sa belle voix” et cela nous connote un défaut qui n’est autre que la vanité car il veut prouver que “son ramage” (est) “beau” mais nous, lecteurs, savons bien qu’en réalité, c’est tout le contraire, que le corbeau a un cri qui n’est pas très agréable à écouter. Certes le Corbeau a donc l’air d’être en position d’avantage par rapport au Renard au commencement mais au final on voit bien qu’il a perdu étant donné que le Renard finit par avoir ce qu’il voulait quand le Corbeau “laisse tomber sa proie” et puis que “le Renard s’en saisit”.

Le Renard, lui, nous laisse penser que c’est celui qui est critiqué par La Fontaine car si on part du principe qu’il représente le rang des bourgeois, on peut se dire que le fabuliste veut exprimer l’idée que les bourgeois sont prêt à tout pour avoir les même avantages que les nobles.

Notamment avec l’utilisation de la flatterie que le Renard, lui, maîtrise à la perfection, pour exemple, lorsqu’il l’appelle “M. du Corbeau”. Le fait d’employer “M.” n’est que flatterie , il l’annoblit pour pouvoir obtenir ce qu’il convoite, de plus, quand on lit l’expression “Sans mentir”, on pense plutôt le contraire, cela ne fait que refléter son mensonge. Mais ce qui définit le mieux cette flatterie se trouve dans le passage où le Renard dit au Corbeau qu’il (est) “joli” et qu’il lui “sembl”(e) “beau”, le fait d’utiliser les adjectifs laudatifs “joli” et “beau” en gradation, appuie l'évidence de la flatterie dans ce passage. Toutefois, ce n’est pas un hasard si La Fontaine a choisi un renard pour sa fable car nous savons tous très bien que cet animal est souvent présenté comme rusé, que c’est l’incarnation de la fourberie, comme par exemple dans “Le renard et le Bouc.”

Quand bien même, le Renard serait celui qui est critiqué, il n’en reste pas moins qu’il n’y a que lui qui parle dans cette fable, laissant le Corbeau dans le silence en lui attribuant le rôle du personnage ridicule

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