Commentaire sur le poème Fantaisie de Gérard de Nerval
Commentaire de texte : Commentaire sur le poème Fantaisie de Gérard de Nerval. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chachatte123456 • 9 Février 2021 • Commentaire de texte • 1 518 Mots (7 Pages) • 3 886 Vues
Commentaire sur le poème Fantaisie de Gérard de Nerval
Gérard de Nerval est né en 1808. Il est immédiatement célèbre parmi les romantiques. Poète de la nostalgie et du passé, il aime à décrire des images des temps jadis. Dans son recueil Odelettes (1832-1853), il rend hommage au genre de l’ode. Il s’y exprime à la première personne, et se montre d’une grande inventivité au niveau des rimes. « Fantaisie », daté de 1831, est l’un des plus célèbres poèmes de Nerval. On y retrouve ses thèmes de prédilection : le surgissement du passé dans le présent, le goût des légendes. Comment Nerval intervient-il et exprime-t-il la nostalgie dans son poème ? Dans un premier temps, nous verrons que ce poème est un poème lyrique puis nous étudierons comment il construit une vision détaillée pour arriver à une femme idéale.
« Fantaisie » du poète Nerval est un poème lyrique. L’expression des émotions de Gérard de Nerval, est présente tout au long du poème. Le commencement de ce rêve où va plonger Nerval part d’« un « air » de musique qu’il va entendre et qui va lui faire resurgir des moments passés puisque c’est : « Un air très vieux », la nostalgie du poète en écrivant ses vers se fait ressentir : il utilise une gradation : « languissant et funèbre » qui montre que cette air lui rappelle des souvenirs sûrement triste et sombre. Cette irruption du passé dans le présent s’appuie sur l’expérience du poète : il utilise « je » ou « pour moi seul » (v.4) qui sont des formules personnelles exprimant des ressentis sur un souvenir plus ou moins précis. De plus les modalisateurs utilisés « je crois » (v.7) ou « peut-être » (v.15) évoque l’incertitude et la difficulté que l’auteur a pour se rappeler de ses souvenirs qui lui paraissent très fort et émouvant mais surtout ancien puis que ils remontent à quelques siècles plus tôt : « deux cents ans mon âme rajeunit » qui est une métaphore. Les censures sont des moments important du poème puisqu’ils qui séparent le vers en deux et représentent donc la rupture entre présent et passé (vers 7) et passé et présent (vers 16), ces voyages temporels et la fuite du temps caractérisent le poème qui se retrouve dans son voyage : « sous Louis treize ». Ainsi, l’auteur insistera sur le champ lexical des sentiments et de l’affectif : « languissant » (v.3), « charmes secrets » (v.4). Et également sur la aspect féminin « dame » (v.13), « blonde » (v.14) typique de l’écriture lyrique. « Un air » de musique transporte l’auteur et souvenir et rêve se confondent entraînant une musicalité...
Tout au long du poème de Nerval, nous retrouvons un rythme, une musicalité qui s’explique par le fait que ce poème est une ode. Ce poème se chante, il est gracieux, doux, mélodieux et léger… L’auteur fait référence à des compositeurs allemands qu’il apprécie : « Mozart, Rossini ou Weber » et cela montre l’attirance que l’auteur a pour la musique et une intervention directe de sa part. Cette œuvre est constitué de quatre quatrains (quatre strophes de quatre vers), cette forme particulière montre la liberté d’écrire car la forme habituelle qui est le sonnet (deux quatrains + deux tercets) n’est pas utilisée et les vers sont en décasyllabe. De plus, dans le premier quatrain les rimes sont embrassés alors que dans les trois autres ils sont croisés :une constitution peu fréquente. Ensuite, au niveau du rythme, on peut voir au vers 2, un rythme ternaire, c’est le rythme utilisé lors d’une valse, qui se définie par un ralentissement au cours de l’énumération « Tout Rossini (quatre syllabes), tout Mozart (trois syllabes), tout Weber (deux syllabes) ». Le rythme ternaire est aussi accentué par la gradation au vers suivant « très vieux, languissant et funèbre », elle montre ainsi l’opposition de deux thèmes du romantisme : l’amour languissant et la mort funèbre. Le rythme de ce poème est très fluide, le premier quatrain est fait d’une seul phrase, une mélodie s’écoule sur quatre vers, on peut aussi voir cette fluidité avec la présence d’enjambements comme aux vers 7-8. Et le poème continue avec la succession de toutes les images d’un royaume incconnu et s’achève par un point d’exclamation qui marque l’expression du poème. Les sonorités montrent aussi le côté musical de l’œuvre, elles sont présente grâce aux rimes en [e] ou [é] qui se répète au cours du premier quatrain. Mais aussi grâce aux mots, une répétition du mot « air » (vers 1-3) ou du mot « tout » (vers 2) ou des sons, avec l’allitération des voyelles e/é/è/ce qui crée une mélodie. Le voyage dans lequel nous transporte le poète est calme et se poursuit à présent dans une description particulière du paysage qui nous amènera à la découverte d’un personnage central du poème et qui le termine.
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