Commentaire Lorenzaccio acte V scène 6
Commentaire de texte : Commentaire Lorenzaccio acte V scène 6. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Morgane Bcl • 13 Février 2018 • Commentaire de texte • 1 264 Mots (6 Pages) • 2 600 Vues
Alfred de Musset est un dramaturge romantique du XIXème siècle. Il écrit Lorenzaccio au sein d‘un recueil Spectacle dans un fauteuil publié en 1834. Dans cette pièce Lorenzo de Médicis, surnommé par le peuple Lorenzaccio en raison de sa débauche, a assassiné le duc de Florence, Alexandre de Médicis. À cause de cette volonté de cesser le tyranisme en Florence et d‘aider le parti républicain de Philippe Strozzi, la tête de Lorenzo a été mise à prix dans toute l‘Italie. Dans cet extrait de la scène 7 de l‘Acte V, avant-dernière scène de la pièce, on assiste à un dialogue entre Lorenzo et Philippe Strozzi. En quoi cette scène montre-t-elle que Lorenzo n‘est pas le personnage de débauche qu‘il laisse paraître mais un héros romantique ? Pour répondre à cette problématique nous analyserons dans un premier temps, les sentiments de Lorenzo. Puis , nous étudierons l‘argumentation de Philippe.
Les sentiments de Lorenzo dans cette scène constituent entièrement le dialogue avec Philippe. Il exprime d‘abord que le Lorenzo d‘autrefois n‘a pas changé. Puis il énumère indirectement les raisons pour lesquelles il n‘a plus envie de vivre. Finalement, Lorenzo se sent incompris et trouve réponse à tout face à Philippe.
Lorenzo explique à Philippe qu‘il n‘a pas changé, qu‘il a toujours été un patriote. Il rappelle le premier projet qu‘il avait de tuer Clément VII: « Au moment où j‘allais tuer Clément VII, ma tête a été mise à prix à Rome; il est naturel qu‘elle le soit dans toute l‘Italie, aujourd‘hui que j‘ai tué Alexandre. » Lorenzo n’a donc pas changé d’idéal. Sa pureté n’a pas changé non plus malgré la débauche. Il est toujours Lorenzino : « Philippe, j’ai été honnête. Peut-être le reviendrais-je sans l’ennui qui me prend. J’aime encore le vin et les femmes c’est assez, il est vrai, pour faire de moi un débauché, mais ce n’est pas assez pour me donner envie de l’être. » Lorenzo a toujours un coeur et le vice n’a pas prit le contrôle. Ses sentiments envers le peuple et les républicains sont également inchangés. Il convient « que les républicains n’aient rien fait à Florence. »
Pour de nombreuses raisons Lorenzo n’a plus l’envie de vivre mais trois d’entre elles sont les plus explicites. Notamment dès la première réplique de la scène, la mort de sa mère lui ayant été annoncée. Il avait prévu sa mort et se sent coupable, car celle-ci n’a pas supporté être la mère d’un débauché et surtout d’un assassin : « Voilà une lettre qui m’apprend que ma mère est morte. Venez donc faire un tour de promenade, Philippe. »Ensuite, il y a le fait que la situation soit inchangée, son acte aura été inutile puisque Côme est un Médicis : « Côme, un planteur de choux, ait été élu à l’unanimité, oh ! Je l’avoue, je l’avoue, ce sont là des travers impardonnables, et qui me font le plus grand tort. »Enfin, le meurtre était sa raison de vivre, sa motivation : « J’étais une machine à meurtre, mais à meurtre seulement. » Il entend par ces propos, qu’il a accompli sa tâche et qu’il n’a de ce fait plus de but : « Philippe j’ai été honnête. Peut-être le redeviendrais-je sans l’ennui qui me prend. J’ai encore le vin et les femmes ; c’est assez, il est vrai, pour faire de moi un débauché, mais ce n’est pas assez pour me donner l’envie de l’être. » , son ennui s’oppose au désir de vivre.
Pour les raisons précédentes, Lorenzo tiens tête face à Philippe en affirmant que la mort ne lui fait pas peur, et qu’il va presque, se jeter à ses pieds. Dès la première réplique : « Venez donc faire un tour ... » Lorenzo énonce ses raisons et Philippe commence à réfléchir aux enjeux et conséquences que pourraient avoir cette promenade : « Vous allez et venez continuellement, comme si
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