Commentaire Phèdre Acte V scène 6
Commentaire de texte : Commentaire Phèdre Acte V scène 6. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar magalii38 • 19 Février 2016 • Commentaire de texte • 1 522 Mots (7 Pages) • 9 731 Vues
Billon Magali 1ereG3
Commentaire de texte
Phèdre est une tragédie de cinq actes, rédigée en alexandrins, de Jean Racine en 1677. Phèdre, l’épouse de Thésée, avoue son amour à Hippolyte, un grand guerrier et le fils de Thésée. Phèdre en colère, va imaginer un stratagème qui va conduire Thésée à rejeter son fils et invoquer la vengeance du dieu Neptune, qui va lancer une malédiction. Hippolyte est alors bannit de Trézène, durant ce voyage il est accompagné de Théramène, celui-ci va alors assister à la mort d’Hippolyte. Il revient à Trézène pour faire un récit à Thésée, de la mort cruelle et tragique de son fils. Ce récit constituera la plus longue tirade de l’histoire du théâtre tragique, il se déroule durant la sixième scène de l’acte cinq.
La problématique est la suivante : Comment Théramène rend-il compte de la mort d’Hippolyte ?
Pour répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier temps, le récit fait par Théramène, dans un deuxième temps, nous nous concentrerons sur la description du monstre puis dans un troisième temps nous aborderons le personnage d’Hippolyte ainsi que son destin.
Après la mort d’Hippolyte, Théramène vient raconter à Thésée les circonstances de la mort de son fils. Pour raconter les faits, il va utiliser deux sens, le sens auditif et le sens de la vue mais il va aussi s’exprimer dans un registre pathétique.
Dans ce récit, le sens auditif est très sollicité, aux vers 1507 à 1512, il y a un chiasme sur quatre vers avec « effroyable cri », « voix formidable » et « cri redoutable », Racine insiste sur l’effroi. Ces cris vont se répercuter dans les « cœurs » humains et sur les crinières des chevaux, tellement ces cris sont violents et stridents. Dans cette tirade, Théramène utilise deux temps, le passé composé et le présent narratif avec : « a troublé », « répond », « s’est glacé », « s’est hérissé », ces verbes sont pour certains des verbes de sensations, cela permet au lecteur de ressentir les choses.
Au vers 1521, il a un retour du sens auditif : « ses longs mugissements », puis repris plus loin avec : « tomber en mugissant », cela créer une insistance.
On remarque le champ lexical de la dureté : « rochers, rompt, voler en éclats, fracassé », ce champ lexical entraîne la réaction pathétique de Théramène qui est un narrateur qui est aussi un témoin (il répète à plusieurs reprises : « j’ai vu »). Le gouverneur d’Hippolyte confie ses sentiments au lecteur : « Excusez ma douleur. Cette image cruelle sera pour moi de pleurs une source éternelle ».
Au vers 1559, Théramène s’exprime à la première personne du singulier : « J’arrive, je l’appelle », il arriver pour aider Hippolyte qui est à terre, mais il est trop tard. Théramène termine son récit en accusant « la colère des Dieux » et s’adresse indirectement à Thésée : « un corps que méconnaîtrait l’œil de son père », en disant cela pour accuser la méchanceté du roi.
Théramène, après avoir utilisé le sens auditif, il va utiliser celui de la vue en décrivant le monstre physiquement, c’est ce que nous verrons en seconde partie.
Le monstre qui vient attaquer Hippolyte est un monstre envoyé par Neptune, car Thésée a demandé à Neptune d’utilise une de ces malédictions contre son propre fils.
L’évocation du monstre apparait pour la première fois au vers 1513, l’apparition monstrueuse est introduite par l’adverbe « Cependant », le monstre est alors décrit comme quelque chose de puissant avec l’animalisation de la mer : « dos de plaine liquide ». C’est un « monstre furieux », on retrouve là, une référence au Triton de Poséidon, son fils. Ce monstre surgit comme une « montagne humide », la mer « vomit » cet « indomptable taureau, dragon impétueux », la mer apparait comme un animal qui crache cet animal, comme si elle enfantait de « ce monstre sauvage », cet animal est décrit comme un taureau, cela fait référence au minotaure qu’a dû combattre son père.
A partir du vers 1517, le monstre est décrit physiquement d’une manière assez précise, cette précision s’explique par le fait que Théramène était présent au moment des faits. L’animal possède une croupe : « sa croupe se recourbe en replis tortueux », la croupe est présente chez les équidés, cela laisse donc penser que cet animal possède un derrière de cheval ou de taureau. Il a l’apparence d’un énorme serpent, il est surnaturel, il « est couvert d’écailles jaunissantes » et « son long front large est armé de corne menaçante ».
...