Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, questionnaire de lecture

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

1. Comment présenteriez-vous l’auteur ? Que retenez-vous de sa biographie ?

1. Quels sont les deux titres que Baudelaire avait d’abord envisagés ?

1. Qui a soufflé le titre définitif à Baudelaire ?

1. Quel est le nom du procureur qui fait condamner l’œuvre ?

1. Pour quel motif le recueil est-il condamné ? Comment comprenez-vous ce jugement ?

1. Une autre œuvre est attaquée la même année pour un motif identique ? De quelle œuvre s’agit-il ? Quel en est l’auteur ?

1. A quelle date le jugement condamnant Baudelaire sera-t-il annulé ?

1. A qui Baudelaire a-t-il emprunté la théorie des Correspondances ?

1. Pour rappel voici quelques éléments sur lesquels se fonde cette théorie.

• Sur la notion de l’harmonie universelle : le Sens est là, présent sous nos yeux, et exprimé de façons diverses par la nature.
• Le travail du poète serait de mettre au jour ce sens qui affleure dans toutes les manifestations du réel, animales, végétales et minérales.
• Ce sens s’exprimerait à travers l’harmonie sensible de la Nature, perceptible aux différents niveaux de sensation : l’ouïe, la vue, le toucher, le goût et l’odorat les « correspondances » sont, dans le domaine sensible, la figuration concrète d’une harmonie supérieure dont la mission de la poésie est de rendre compte

SPLEEN ET IDEAL

1. Quel est le sens de ces deux termes ?

1. A partir de la lecture des 4 poèmes du spleen et de celle du recueil, signalez les éléments qui selon vous caractérisent le spleen chez Baudelaire.

1. De quelle grande thématique romantique rapprocheriez-vous le spleen ?

1. A Retenir :

Le spleen baudelairien dépasse la tristesse romantique. En l’associant à l’idéal, le poète lui donne un statut particulier.

• le spleen est l’une des aspirations contradictoires de l’âme humaine
• le spleen apparait comme le pendant de l’Idéal
•  le spleen n’existe que par l’Idéal et à cause de l’Idéal
• c’est en contemplant l’Idéal et en mesurant son inaccessibilité que l’homme sombre dans l’état spleenétique
• mais c’est au fond de ce désespoir, devant la mort et la laideur, qu’il redécouvre la beauté du bizarre et peut de nouveau accéder à l’Idéal

1. Quels sont les trois poèmes du spleen que vous avez choisis ? Pourquoi ? A quels termes de l’abécédaire l’avez-vous rattaché ? Pourquoi ces termes ?

1. A la fois Ange – jusqu’à s’identifier avec la Beauté – et démon – jusque dans les derniers retranchements d’« Une Charogne », menant aussi bien à la félicité qu’au vice, elle est l’une des sources les plus vives du spleen. De qui s’agit-il ?

1. Par quoi s’exprime le plus souvent le rêve de l’Idéal ?

1. Quels poèmes exprimant l’idéal avez-vous choisis ? Pourquoi ?

LES FIGURES FEMININES

1. Quelles sont les trois femmes qui ont inspiré à Baudelaire trois cycles de poèmes ?

1. A Laquelle de ces trois femmes est consacré le cycle de l’amour spirituel ?

1. Quelle est l’inspiratrice des poèmes les plus sensuels du recueil ? Comment est-elle surnommée ?

1. L’image de la femme ponctue tout le recueil. Elle y présente différents visages. Lisez les poèmes suivants : « Hymne à la beauté » p.46, « La Chevelure » p.48, « Sed non satiata » p.51, « Le Balcon » p.63, ,« L’Invitation au voyage » p.85, « Franciscae meas laudes »p.96, « A une passante » p.148, « La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse » p.159, « La Mort des amants » p.204 

• Lequel de ces poèmes présente la femme comme une sœur ?

• Quels sont les deux poèmes qui présentent la femme comme une figure maternelle et aimante ?

• Lequel présente une femme incarnant la beauté inaccessible ?

1. Dans le cycle de l’amour charnel, quelles images de prédilections représentent la femme ?

• Images végétales
• Images animales
• Images religieuses
• Images insulaires

1. En plus des figures féminines repérées par les questions précédentes, quels sont les différents visages des personnages féminins dans Les Fleurs du mal ?

1. Dans la section « Fleurs du mal » quels poèmes avez-vous choisis ?

« TABLEAUX PARISIENS », « LE VIN », « REVOLTE »

1. Quelles remarques peut-on faire sur les personnages qui apparaissent dans la section « Tableaux parisiens » ? et sur les lieux, les décors ?

1. Quels poèmes avez-vous sélectionnés dans cette section ? Pourquoi ?

1. A quels mots de l’abécédaire pouvez-vous relier les poèmes de la section « Le Vin » ?

1. Qu’y a-t-il de provocant dans la section « Révolte » ?

LA MORT

1. Seules les sections « spleen et idéal » et « la mort » occupent la même place dans les deux éditions du recueil (1857 et 1861). Pourquoi ?

1. Comment comprenez-vous la dernière strophe du recueil ?

BAUDELAIRE DANS SON SIECLE ENTRE ROMANTISME ET SYMBOLISME

1. Quelles sont les trois caractéristiques du Romantisme en général ?

1. Par quels termes désigne-t-on la tendance du Romantisme la plus sombre et la plus provocante ?

1. Baudelaire définit le romantisme comme « art moderne » ; Et pour préciser sa conception de ce mouvement il utilise les quatre termes suivants « intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l’infini ». Pourquoi selon vous ?

1. Parmi les peintres suivants « Rubens, Cézanne, Vinci, Rembrandt, Michel Ange, Puget, Watteau, Goya, Delacroix, Renoir », lequel est considéré comme un chef de file de l’école romantique ?

1. A qui le recueil est-il dédié ?

1. La dédicace pourrait laisser entendre que Baudelaire revendique une appartenance parnassienne. Il n’en est rien. Toutefois à quelle ambition prétend-il ?

1. Le mot « parnasse » n’apparaît qu’en 1866, toutefois la tendance de « l’art pour l’art » (le parnasse) est incarnée dès 1835 par un écrivain dans une célèbre préface. Quels sont les noms de l’écrivain et de l’œuvre en question ?

1. En plus du Romantisme et du Parnasse, le Réalisme se trouve également dans le recueil de Baudelaire et le symbolisme y connait ses prémices. Au quel de ces 4 mouvements littéraires pouvez-vous relier les poèmes suivants ?

• « L’albatros » (p.24),
• « Correspondances » (p.26)
• « La vie antérieure » (p.36)
• « La beauté » (p.41)
• « La chevelure » (p.48)
• « Une charogne » (p.55)
• « Harmonie du soir » (p.77)
• « Spleen » : « J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans » (p.113),
• « A une mendiante rousse » (p.134),
• « Les petites vieilles » (p.142),
• « Le vin des chiffonniers » (p.173),
• « Les litanies de Satan » (p.200),
• « Les métamorphoses du vampire » (p.230),

1. Baudelaire définit la modernité ainsi « La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable ». Comment comprenez-vous cette définition ? Comment comprenez-vous que Baudelaire reste pourtant le dernier des classiques ? (cf édition classicolycée p.253-254)

1. A partir des p.246-248 de l’édition classicolycée faites une brève synthèse de l’alchimie poétique.

POUR TERMINER

1. Qu’avez-vous pensé de ce recueil ? De ce poète ?

1. Quel lien faites-vous avec le recueil que vous avez choisi en lecture cursive ?

1. Faites un abécédaire personnel de l’œuvre que vous avez lue en lecture cursive.

1. Pour ceux qui ont choisi Prévert, faites un inventaire à la Prévert des Fleurs du mal…

1. Pour ceux qui ont choisi Ponge, choisissez un objet du quotidien, banal ou dévalorisé par sa fonction ou par la place qu’il occupe dans votre vie. Donnez-lui une nouvelle vie, rendez-le beau, singulier, insolite par le regard que vous portez sur lui…

Et enfin voici quelques citations de Baudelaire qui peuvent éclairer votre compréhension de l’œuvre :

• Dans L’Art romantique  en 1852 (édition posthume 1869):

• « Le poète sait descendre dans la vie ; mais croyez que s’il y consent, ce n’est pas sans but, et qu’il saura tirer profit de son voyage. De la laideur et de la sottise il fera naître un nouveau genre d’enchantements. »
• « Celui qui n’est pas capable de tout peindre (…) tout ce qu’il y a de plus doux et tout ce qu’il y a de plus horrible (…), celui-là n’est pas vraiment poète dans l’immense étendue du mot. »

• Lors de l’exposition universelle de 1855 : «  Le beau est toujours bizarre. Je ne veux pas dire qu’il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu’il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulu, inconsciente et que c’est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement Beau. Renversez la proposition, et tâchez de concevoir un beau banal ! »

• Dans le projet de préface en 1861, il déclarait : « des poètes illustres s’étaient partagé depuis longtemps les provinces les plus fleuries du domaine poétique. Il m’a paru plaisant, et d’autant plus agréable que la tâche était plus difficile, d’’extraire la Beauté du Mal »

• Dans le projet d’épilogue  en 1861: «  tu m’as donné ta boue j’en ai fait de l’or »

Vous pouvez noter ici quelques citations personnelles, quelques vers… que vous pourriez solliciter pour la dissertation :