Andromaque-Hermione
Étude de cas : Andromaque-Hermione. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tristan12 • 25 Novembre 2018 • Étude de cas • 1 000 Mots (4 Pages) • 2 798 Vues
Andromaque
Enquête Hermione
Dans l’œuvre Andromaque de Jean Racine les différents personnages principaux sont confrontés à des problèmes. Hermione entre autres se fait bafouer par l’infidélité de Pyrrhus et ne parvient pas à contrôler ses sentiments non réciproques vis-à-vis des autres personnages de la pièce. De plus, elle ressent des sentiments contradictoires. En quoi, ces différents obstacles auxquels elle doit faire face font-ils apparaitre la notion de destin ainsi que la structure dramatique.
Votre personnage est-il responsable de ce qui lui arrive ?
Hermione est à la fois victime et responsable de ce qui lui arrive. En effet, plusieurs personnages de l’œuvre sont auteurs de son malheur mais c’est bien elle qui est coupable de sa plus grande peine : la mort de Pyrrhus ; ainsi que de sa propre mort
Tout d’abord, parlons de Pyrrhus. Pyrrhus fils d’Achille se révèle être l’instigateur des sentiments contradictoires d’Hermione. Depuis son enfance Hermione est promise à Pyrrhus (notion de destin), mais plus que cela elle est aussi éprise de celui-ci qui la rejette pour choisir Andromaque. Son honneur lui dicte de le haïr mais son amour en est que plus fort. Hermione est alors partagé entre haïr ou aimer comme le souligne le vers suivant extrait de l’Acte II, scène 1 : »Ah, je l’ai trop aimé pour le haïr » Indirectement, Andromaque devient responsable de ce qui arrive à la fille d’Hélène (Hermione), car c’est en soit sa faute si Pyrrhus s’est détourné d’Hermione.
Cependant, incapable de contrôler ses sentiments elle ordonne la mort de Pyrrhus. Mais l’amour fini par la rattraper, et accablée de remords, elle se suicide. Acte V, scène 5 : « Mais du haut de la porte enfin nous l’avons vue, un poignard à la main, sur Pyrrhus se courber, lever les yeux au ciel, se frapper et tomber. »
Essaie-t-elle d’échapper à ce qui lui arrive ?
Encore une fois oui et non. Hermione tente effectivement de se convaincre qu’elle aime Oreste pour venger son honneur bafoué par l’infidélité de Pyrrhus comme indiqué dans l’Acte II, scène 2 : « Vous que j’ai plaint, enfin que je voudrais aimer. » Mais elle est rattrapée par son soi intérieur et sa haine ne fait que renforcer son amour pour Pyrrhus. Elle retourne même lui poser la question au vers 1356 de l’acte IV, scène 5 : « Je ne t’ai point, cruel ?», pour lui faire comprendre qu’elle l’aime toujours. Malheureusement, elle ne peut échapper à son destin : aimer l’infidèle.
Hermione tente aussi de fuir son malheur en se suicidant. Mais au final, échappe-t-elle vraiment à ses sentiments ? Son acte la rend inéluctablement condamnée à la mort qu’elle ne peut plus fuir.
Devant qui Hermione exprime-t-elle son malheur ? Pourquoi un tel choix de la part du dramaturge ?
Hermione exprime son malheur auprès de sa confidente qui n’est autre que Cl éone. En effet, dès la première scène de l’Acte II, Hermione lui confie son désarroi. Celui-ci faisant suite au déshonneur causé par Pyrrhus qui a choisi de rejetées sa promise pour un amour impossible auprès d’Andromaque, Acte II, scène 1 : « Si je le hais ! Il y va de ma gloire ». De plus, dans l’Acte IV, scène 4, Hermione exprime ses vœux de vengeance envers Pyrrhus à Cléone qui conduiront par la suite au meurtre de celui-ci, Acte IV, scène 4 : « Que je me perde ou non, je songe à me venger ». Lors de leur dernière entrevue la princesse confiera sa tristesse ainsi que sa haine de savoir qu’Andromaque va épouser son être aimé comme souligné dans l’Acte V, scène 2 aux vers suivants: « Et l’ingrat ? Jusqu’au bout il a poussé l’outrage » et « Le perfide ! Il mourra. »
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