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Analyse littéraire d’un extrait de la nouvelle « Une partie de campagne » de Maupassant

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Par   •  12 Décembre 2022  •  Dissertation  •  882 Mots (4 Pages)  •  661 Vues

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Analyse littéraire d’un extrait de la nouvelle « Une partie de campagne »

Par Alexia Gaillet

Travail présenté à Stéfanie Martin

Cours 601-101, Écriture et littérature, gr. 08

Cégep de Saint-Laurent – Le 28 octobre 2020

Extrait : extrait de la nouvelle « Une partie de campagne » de Guy de Maupassant (p.106 à 109, dans le recueil, lignes 164 à 232)

Sujet : Montrez que les canotiers séduisent tant par leur physique que par le mode de vie qu’ils incarnent.

Ce récit réaliste publiée en 1881 s’intitule « Une partie de campagne ». Cette nouvelle fut écrite par l’écrivain Guy de Maupassant et il raconte une journée remplie de nouvelles rencontres prenantes, passer à la campagne sur le bord de l’eau par une famille de bourgeois parisiens. À travers la nouvelle, la famille bourgeoise apprend à connaitre deux canotiers. Il est possible de constater que les canotiers séduisent les jeunes femmes peu à peu tant par leur physique que par le mode de vie qu’ils incarnent.

Dans un premier temps, les canotiers séduisent Mme Dufour et Mlle Dufour par leur physique. En effet, la présence des canotiers crée un malaise tangible chez la mère et la fille. Ce malaise physique est explicitement issu d’une attirance palpable. Henriette exprime son embarras face à la nudité des deux canotiers : « Leurs bras nus, qu’ils montraient sans cesse, gênaient un peu la jeune fille. » Pourtant, sa mère, Mme Dufour, beaucoup plus hardie face à la présence de ses hommes « se trémoussait continuellement, sous prétexte que des fourmis lui étaient entrées quelque part ». Elle remue discrètement dans tous les sens, car elle peine à trouver une position confortable dans l’herbe. Elle est « sollicitée par une curiosité féminine qui était peut-être du désir » et ne peut s’empêcher de les regarder. Elle utilise un prétexte bidon pour dissimuler le véritable motif de ses actions. Leur attirance apparente envers les deux jeunes hommes se décrit par un inconfort physique qu’elle dissimule sous une excuse minable. Ensuite, le narrateur peint un portrait physiquement avantageux des deux canotiers. Ainsi, de nombreux mots et adjectifs insistent sur la beauté et la force d’Henri et de son compagnon : « solides gaillards », « vigueur », « grâce élastique » tout en amplifiant ce concept du désir qu’elles ont pour eux. Maupassant utilise dans sa nouvelle une métaphore sur leur bras nu « robuste comme ceux des forgerons ». Cette image démontre qu’elles idolâtrent en quelque sorte la beauté des deux canotiers en les comparent à un métier très important de l’époque. Bref, l’attirance physique qu’ont Mme et Mlle Dufour envers les deux jeunes hommes est très claire.

Les canotiers séduisent Henriette et sa mère non seulement par leur physique, mais aussi par le mode de vie qu’ils incarnent. Les deux femmes sont complètement ébranlées par ce que les deux hommes leur racontent. Notamment, lorsqu’Henriette est « émue » par leurs récits de vie et qu’elle « leva les yeux et regarda le canotier ». Elle qui était plutôt gênée au début s’ouvre aux deux étrangers et partage un petit moment de complicité l’instant d’un regard d’adoration. Par la suite, les canotiers « épouvantèrent » la famille par leurs histoires. Les canotiers réussissent ainsi à leur montrer les dangers de leur mode de vie et se place dans une position de héros ce qui impressionne et séduit les deux femmes. Toutefois, tout au long de la nouvelle le narrateur dénigre la vie ouvrière et met de l’avant le mode de vie simple des canotiers. De plus, il utilise une comparaison de leurs physiques et de leurs « grâce élastique des membres qu’on acquiert par l’exercice, si différente de la déformation qu’imprime à l’ouvrier l’effort pénible, toujours le même » pour accentuer l’impression d’une vie ouvrière morne et redondante. Aussi, le verbe imprimer, utiliser dans la comparaison insinue que ce mode de vie urbain marque les ouvriers de manière négative et les dépouillent de leur individualité. Puis, « il raconta sa vie de chaque jour, poétiquement, de façon à faire vibrer dans le cœur de ces bourgeois privés d’herbe et affamés de promenades aux champs cet amour bête de la nature qui les hante toute l’année derrière le comptoir de leur boutique. » Ces personnifications confirment que Mme et Mlle Dufour sont hautement touchées par le discours des aventures d’Henri et de son confrère et envie ce mode de vie. Les verbes « privé », « affamé » et « hanté » ont aussi une forte connotation négative quand au fait d’être toute l’année derrière le comptoir de leur magasin même si elles ont l’esprit occuper par cet amour bête de la nature.

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