APP consultation
Analyse sectorielle : APP consultation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julienne3 • 23 Avril 2019 • Analyse sectorielle • 2 722 Mots (11 Pages) • 583 Vues
Analyse de Pratique Professionnelle
Description de la situation
J’ai entamé ma deuxième semaine de stage dans le service de consultation chirurgicale orthopédique. Je suis du coté orthopédique. Les patients viennent consulter pour diverses raisons. Il peut s’agir de suites de passage aux urgences, de premières consultations ou de consultations de suivi. Ce matin, même s’il y a des suites d’urgences, il s’agit d’un créneau de consultation principalement réservé aux enfants.
Ce matin je suis avec une infirmière et une aide-soignante. Le médecin consulte sur deux salles (afin d’optimiser les temps d’installation des patients et la préparation des dossiers). Donc nous accueillons les patients et les installons dans une des salles. Il est régulièrement prévu que nous enlevions les résines pour qu’une radiographie soit faite avant la consultation avec le médecin. J’ai eu l’occasion de procédé seul à l’ablation de plusieurs résines sur des adultes et des grands enfants. Même s’ils appréhendaient, je les informais du caractère inoffensif de l’acte et cela se passait très bien.
L’infirmière me propose de venir avec moi pour que je fasse l’ablation d’une résine chez un jeune enfant de deux ans et demi. Il a cette résine pour traiter par immobilisation une fracture de l’avant bras qu’il a eu suite à une chute lorsqu’il jouait. Il est accompagné par sa mère.
Mon intention
Je m’apprête à prendre en charge cet enfant afin de lui enlever sa résine avant qu’il aille passer une radiographie de contrôle, pour ensuite, assister à sa consultation avec le chirurgien.
Procédure d’action et ressentit
Je vais chercher l’enfant en salle d’attente. Il faut redire le nom plusieurs fois car la salle est grande, il y a beaucoup de passages et elle est commune à trois spécialités. Il est dans les bras de sa maman à qui il dit qu’il a peur. Sa maman essai de le rassurer en vain. Il commence à appréhender. Je lui dis que l’on va lui enlever son « plâtre » et que ça ne va pas être long, que ce sera mieux après. (Je n’ai pas d’appréhension car j’ai déjà procédé à plusieurs ablations de résine) J’essai de le rassurer en lui disant que sa maman va rester avec lui. Je les fais entrer dans la salle de plâtre (petite pièce sans fenêtre). Je propose à la maman de mettre son enfant sur la table et de rester prêt de lui. Le petit se met à pleurer et ne veut pas quitter les bras de sa maman. La maman a des difficultés pour apaiser son fils. (À cet instant que pense que ça va être très compliqué à gérer pour moi).
En attendant que l’infirmière me rejoigne j’essai de le rassurer. Pour cela je lui dis que l’appareil fait beaucoup de bruit mais ne fait pas mal, qu’il ne coupe pas, que ça fait des vibrations. Que « ça fait beaucoup de bruit comme l’aspirateur de maman » (ça fait clicher mais je l’entends à chaque fois…). La maman reprend mes arguments et installe le petit sur la table. Il ne pleure presque plus. L’infirmière nous rejoint et comme il pleure, elle demande à la maman de se mettre contre son enfant pour le rassurer pour que je m’occupe de l’ablation de la résine pendant qu’elle maintient le bras de l’enfant.
Au démarrage de l’appareil il se met à hurler et à bouger. Je lui parle pour lui expliquer mon geste. Une fois terminé il s’est progressivement arrêter de pleurer je lui tends les bras et il me fait un câlin et un sourire. Je l’ai félicité pour son courage et je lui ai dis que sa maman allait l’emmener « prendre une photo de son bras pour la montrer au docteur ». L’infirmière m’explique ensuite qu’il faut parfois faire sortir les parents. La consultation avec le chirurgien s’est bien passée .Je lui ai donné un diplôme spiderman du courage. Sa fracture étant consolidée il est reparti sans nouvelle immobilisation.
Connaissances mobilisées
D’après le développement psycho-affectif selon Piaget l’enfant dont je m’occupe est au stade pré-opératoire (de 2 ans à 6/7 ans). A ce stade, il y a un développement des représentations mentales internes mises en place à la fin de la période sensori-motrice : tout ce qui est construit sur un plan moteur, se construit au niveau représentatif.
Durant cette période qui se caractérise entre autre par l’avènement du langage, l’enfant devient capable de penser en terme symbolique, de se représenter des choses à partir de mots ou de symboles. L’enfant saisit aussi des notions de quantité, d'espace ainsi que la distinction entre passé et futur. Mais il demeure beaucoup orienté vers le présent et les situations physiques concrètes, ayant de la difficulté à manipuler des concepts abstraits. Sa pensée est aussi très égocentrique en ce sens qu’il assume souvent que les autres voient les situations de son point de vue à lui.
L’enfant peut évoquer un objet, un symbole. Il accède à la pensée animiste (= pensée magique) : les choses sont vivantes et douées d’intention (ex : la lune et le soleil ont un visage – la table m’a fait mal). De part l’accès à la pensée symbolique, l’enfant peut évoquer un objet, un symbole : il peut se représenter quelque chose (le signifié = ce qui est évoqué) par un signifiant (moyen employé pour le représenter).
Cette période du développement de l’enfant est aussi caractérisée par la pensée finaliste (il pense qu’il y a une raison à toute chose, ne comprend pas les choses qui ne s’expliquent pas) et la pensée artificialiste (les choses du monde sont faites par l’humain, par exemple les montages poussent car on a planté des cailloux).
Une fracture osseuse est la rupture de la continuité de l’os. Elle est définie par son siège et on la désigne par le segment anatomique. Chez l’enfant les fractures sont souvent incomplètes du fait de la souplesse osseuse et il s’agit souvent de décollement épiphysaires. Dans toutes ses formes, la consolidation est rapide, les déformations sont peu importantes et il n’y a pas de problèmes de rééducation. Le seul point délicat chez l’enfant reste le diagnostic positif.
La RESINE est un support enduit d’une résine de polyuréthane. Elle fait partie des immobilisations rigides circulaires. On distingue l’immobilisation simple, non contrainte (souvent en résine) et le maintien d’une réduction : plâtre moulé (nécessairement en plâtre). Ses immobilisations ont pour avantage une immobilisation stricte, résistante
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