L’image est-elle plus forte que le texte (écrit ou oral) pour dénoncer des injustices ?

L’image est-elle plus forte que le texte (écrit ou oral) pour dénoncer des injustices ?

        [Introduction] : Quels types d’injustices : ségrégations raciales, discriminations sexistes

[Développement] [1ère thèse] : Efficacité de l’image

[1er argument] Image plus facile car langage universel

[2ème argument] image choc (enfant Syrien mort noyé)

[3ème argument] reproduction fidèle du réel mais faire attention à la manipulation

                [2ème thèse] : Efficacité du texte

[1er argument] Pousse à la réflexion (Zadig de voltaire)

[2ème argument] Propose des solutions (olympe de gouges)

[3ème argument] Plus d’émotions, plus vivants (exemple martin luther king)

        [Conclusion] : Complémentarité des deux supports, d’autres formes possibles comme les actes avec manifestations ou Rosa Park

Exemples : déclaration des droits de la femme

Diversité des formes littéraires : romans articles de presse fables poèmes théâtre mais les limites : pas accessibles au grand public car message pas explicite et difficile à interpréter. Aujourd’hui beaucoup plus sensibles aux moyens de communication moderne

« Il n'y a de société vivante que celle qui est animée par l'inégalité et par l'injustice. », disait Paul Claudel, dans Conversations dans le Loir et Cher en 1935. Ces paroles ont d’abord fait fortement réagir et ont été très controversées, bien qu’elles ne reflètent qu’une triste réalité. Ainsi, à travers de nombreuses œuvres, les artistes ne cessent de s’engager pour combattre ces injustices, comme les discriminations raciales ou les inégalités de genre, et améliorer de ce fait le sort des hommes et des femmes. Se pose alors la question de savoir si, de nos jours, l’image a davantage d’impact face au texte pour dénoncer ces injustices : les œuvres visuelles et graphiques permettent-elles mieux de défendre et faire éveiller les consciences ? Dans un premier temps nous verrons comment l’image permet cette prise de conscience, pour aborder ensuite l’efficacité que possède également le texte.        

L’image est très efficace dans la lutte contre les injustices de toute sorte. En effet, l’image, que ce soit une peinture, une photographie ou dessin , est avant tout, facile à décoder. Il est plus simple pour le spectateur de pouvoir en dégager son sens et donc être sensibilisé à cette réalité allant à l’encontre de tout principe juste. En effet, l’image possède un langage universel, qui passe au travers des différences de langues et de mœurs ce qui lui permet d’être compris par le plus grand monde, quelque soit l’origine. Prenons l’exemple de Guernica, tableau mondialement connu peint par Pablo Picasso en 1937. Cette œuvre dénonce cette terrible injustice qu’est la guerre avec ces milliers de personnes innocentes qui succombent. L’artiste utilise ici différentes techniques de peinture comme la présence unique de noir et de blanc. Ce procédé a permis au monde entier de pouvoir comprendre et interpréter cette œuvre.        

En outre, l’utilisation d’ « images choc » est très fréquente, comme dans la presse. Elle permet comme son nom l’indique de jouer sur la sensibilité du « lecteur », de lui provoquer un choc émotionnel qui va l’impacter et le faire réfléchir sur cette injustice. En 2015, par exemple, une image choc d’un jeune enfant du nom de Aylan Kurdi a été largement diffusée par les médias européens. Nous y voyons cet enfant syrien de 3 ans, noyé au bord de la plage. Cette image permet une dénonciation du sort des migrants en Europe. Elle a d’ailleurs permis la prise de parole différents hommes politiques sur le sujet et donc de faire un pas de plus vers la suppression de cette injustice. Néanmoins, du fait de ce fort impact, des débats ont été lancés sur la nécessité de « tout montrer » dans les médias pour informer.

Enfin, l’image permet une représentation fidèle et concrète de l’injustice. Elle permet au lecteur de pouvoir la visualiser, de la comprendre parfaitement en situation réelle, quotidienne. Le spectateur sera plus à même de pouvoir s’en rendre compte et de pouvoir essayer de lutter contre cette injustice. La meilleure illustration possible est la photo prise, en 2007 à Paraisópolis, un bidonville de São Paulo enclavé dans le quartier chic dev Morumbi, où se situe le palais du gouverneur de l´État brésilien, par Tuca Vieira. Elle dénonce parfaitement les inégalités sociales qui se trouvent au Brésil, en ayant des quartiers très riches d’un coté avec des balcons modernes avec piscines, et de l’autre côté, séparé par seulement un grillage, un bidonville très peuplé. Néanmoins, il faut faire attention à la manipulation lors de cette représentation concrète, et comme pour toute information, essayer de retracer l’origine de cette photo et de croiser les sources.

...