Travail en EMC : Aristote
Compte rendu : Travail en EMC : Aristote. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anantika Srikantharajah • 11 Avril 2024 • Compte rendu • 1 796 Mots (8 Pages) • 123 Vues
Première partie : Aristote.
Le principe de base de la constitution démocratique c’est la liberté [c’est, en effet, ce qu’on a coutume de dire, parce que c’est seulement dans une telle constitution que les citoyens ont la liberté en partage ; c’est à cela, en effet, que tend, dit-on, toute démocratie], et l’une des formes de la liberté c’est d’être tour à tour gouverné et gouvernant. En effet, le juste, selon la conception démocratique, c’est que chacun ait une part égale numériquement et non selon son mérite, et avec une telle conception du juste il est nécessaire que la masse soit souveraine, et ce qui semble bon à la majorité sera quelque chose d’indépassable, et c’est cela qui sera le juste, car ils disent qu’il faut que chaque citoyen ait une part égale. De sorte que dans les démocraties il se trouve que les gens modestes ont la souveraineté sur les gens aisés ; ils sont en effet plus nombreux, et c’est l’opinion de la majorité qui est souveraine. Tel est donc le signe de la liberté que tous les partisans de la démocratie posent comme caractéristiques de cette constitution. Un autre signe, c’est de vivre comme on veut, car, disent-ils, tel est l’effet de la liberté, étant donné que la servitude c’est de vivre comme on ne veut pas. Voilà donc la seconde caractéristique de la démocratie. De là est venue la revendication de n’être, au mieux, gouverné par personne, ou sinon de l’être à tour de rôle. Et cela va dans le sens de la liberté fondée sur l’égalité. Ces bases étant posées, c’est-à-dire le principe de la démocratie étant celui qu’on vient de dire, voici les traits caractéristiques du régime populaire : choix de tous les magistrats parmi tous les citoyens ; gouvernement de chacun par tous et de tous par chacun à tour de rôle ; tirage au sort des magistratures, soit de toutes, soit de toutes celles qui ne demandent ni expérience ni savoir ; magistratures ne dépendant d’aucun cens ou d’un cens très petit ; impossibilité pour un même citoyen d’exercer, en dehors des fonctions militaires, deux fois la même magistrature, ou seulement un petit nombre de fois et pour un petit nombre de magistratures ; courte durée des magistratures, soit toutes, soit toutes celles pour lesquelles c’est possible ; fonctions judiciaires ouvertes à tous, tous jugeant de tout, ou des causes les plus nombreuses, les plus importantes et les plus décisives, par exemple la vérification des comptes, les affaires politiques, les contrats privés ; souveraineté de l’assemblée dans tous les domaines, aucune magistrature ne l’emportant en aucun domaine, ou seulement en très peu de domaines, ou souveraineté de l’assemblée sur les affaires les plus importantes.[…]. De plus, puisqu’une oligarchie se fonde sur la naissance, la richesse, l’éducation, les caractéristiques du régime populaire semblent être le contraire de ceux-ci : basse naissance, pauvreté, grossièreté […]. Telles sont donc les caractéristiques communes aux démocraties.
Aristote, Les politiques, livre VI, chap.II
1) Aristote, dans son livre "Les Politiques," énonce les principaux traits de la démocratie. D’après lui , la démocratie est ancrée dans les notions de liberté, d'égalité, et de justice. La liberté se manifeste par la possibilité pour les citoyens d'alterner entre être gouvernés et exercer le pouvoir, ce qui garantit une forme de liberté individuelle. La justice démocratique repose sur l'égalité numérique, où chaque citoyen détient une part égale, indépendamment de son mérite personnel. Dans une démocratie, la souveraineté appartient à la majorité, ce qui signifie que les décisions sont prises par le plus grand nombre de citoyens.
Aristote décrit également les caractéristiques spécifiques de la démocratie, telles que le choix des dirigeants parmi l'ensemble des citoyens, la rotation des responsabilités gouvernementales, le recours au tirage au sort pour certaines fonctions, l'absence de critères de richesse pour accéder aux postes politiques, la limitation du nombre de mandats, la courte durée des fonctions gouvernementales, l'accès ouvert aux postes judiciaires, et la prééminence de l'assemblée dans la plupart des domaines. Il compare la démocratie à l'oligarchie, soulignant les différences substantielles entre ces deux systèmes politiques.
2) Tout d’abord, l'un des problèmes soulevés est la possibilité de tyrannie de la majorité. Dans une démocratie, où les décisions sont prises par la majorité, il y a un risque que les droits et les opinions des minorités soient ignorés. Cela peut entraîner des injustices envers cette minorités. Face à cela, les démocraties modernes accordent généralement une grande importance à la protection des droits des minorités. Les constitutions et les lois garantissent des droits fondamentaux pour tous les citoyens, indépendamment de leur appartenance à une majorité ou une minorité.
Aristote mentionne que certaines magistratures sont attribuées par tirage au sort, sans tenir compte de l'expérience ou des compétences. Cela peut susciter des inquiétudes quant à la qualité de la gouvernance, car des individus peu qualifiés peuvent être choisis pour des postes importants. Pour résoudre ce problème, une éducation civique solide est mise en place peut qui permet de former des citoyens plus informés et responsables, capables de prendre des décisions éclairées dans un contexte démocratique.
Nous avons aussi une instabilité politique due à des mandats courts et la manipulation de l'opinion publique.
DEUXIEME PARTIE :
1)Les sophistes, dont Protagoras, étaient des enseignants de rhétorique et de persuasion. Dans une démocratie, la capacité à persuader et à argumenter efficacement est importante pour influencer les décisions collectives. Les sophistes ont contribué à former les citoyens à la rhétorique, ce qui est en accord avec le principe de participation active à la vie politique. L'éducation pour tous est une valeur démocratique qui vise à permettre à tous les citoyens de participer pleinement à la vie politique.
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