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Art et industrie chez Spielberg

Fiche : Art et industrie chez Spielberg. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2023  •  Fiche  •  980 Mots (4 Pages)  •  402 Vues

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Art et industrie

Adapter une œuvre

L’idée de mettre un livre en scène est presque aussi vieille que le cinéma. Ready Player One est à l’origine un roman d’Ernest Cline, fan de pop culture et de Spielberg.

Comme tout réalisateur qui adapte une œuvre (ce qui lui est souvent arrivé), ce dernier a dû faire des choix pour assurer une dynamique d’intrigue conforme au langage cinématographique. L’important est de garder l’essence de l’œuvre. La refonte voire la suppression de certains passages, de certains personnages, est nécessaire : des auteurs et certains fans sont donc parfois mécontents du résultat car ils imaginaient les choses autrement, mais le cinéma doit trancher et offrir une vision commune. Parfois c’est le film lui-même qui est remodelé, soit en proposant une version alternative à l’histoire (reboot) soit en changeant le montage (director’s cut).

Autre tendance : le rapprochement entre le cinéma et les jeux vidéo, dans l’esthétique mais aussi la façon de gérer les prises de vues et les décors en 3D numérique.

Pop culture : hommage ou business de la nostalgie ?

Gentiment subversive mais aussi commerciale, la pop culture agrège une nébuleuse foisonnante de références (cinéma, BD, etc.) que les fans s’approprient en les partageant et en les enrichissant (Ex. : fanfictions) jusqu’à en faire des mythes modernes (Ex. : Star Wars), échos d’archétypes d’histoires très anciens.

Issue « du peuple », elle s’est construite par opposition à l’élitisme de la culture « classique » et parcourt une grande partie du XXe siècle, même si on se focalise sur les années 80, à la mode en ce moment.

La nostalgie – et le marketing – ne retiennent qu’une vision idéalisée d’une décennie bouillonnante. Ce repli sur le passé peut s’expliquer par un avenir qui inquiète et un manque de nouvelles références fortes dans l’imaginaire collectif. Attitude trop prudente des majors, qui capitalisent sur les succès du passé (Ex. : films de super-héros), ou accélération des sorties en tous genres, qui ne permet pas aux nouveautés de s’installer dans la durée ? 

Le système hollywoodien

Les « Big Six » désignent les principaux majors qui ont participé à la fondation d’Hollywood, même si certains ont perdu de leur gloire d’antan à la suite d’aléas financiers.

« L’usine à rêves » est à l’origine du « star system », qui met en avant tantôt des acteurs/actrices, tantôt des réalisateurs, et contribue à la légende du cinéma (pour faire vendre).

La loi anti-trust (1948) a mis fin à leur monopole sur la production alliée à la distribution en salles, ce qui les a progressivement amenés à miser sur des succès publics faciles, d’où parfois un certain manque d’audace dans leurs choix de films à réaliser.

Leur poids financier et leur catalogue, gage de sécurité, font malgré tout qu’il est difficile pour un studio indépendant d’émerger dans une branche de l’industrie du divertissement soumise à beaucoup d’aléas.

DreamWorks, co-fondée par Spielberg, illustre ce point : la société a perduré, surtout grâce aux films d’animation, mais reste dépendante de partenariats extérieurs.

Le marketing audiovisuel

Acquérir les droits d’une franchise / licence peut être très couteux et le succès n’est pas assuré si on ne se démarque pas. Ces suites de films basées sur les mêmes personnages / références culturelles sont à la mode.

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