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Analyse de séquence La Couleur Pourpre de Spielberg

Commentaire d'oeuvre : Analyse de séquence La Couleur Pourpre de Spielberg. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 582 Mots (7 Pages)  •  462 Vues

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Analyse d’une séquence de La Couleur Pourpre ( Steven Spielberg, 1985 )

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Drame historique de 1985, La Couleur Pourpre est un film de l’illustre réalisateur américain, Steven Spielberg. Ce long métrage bouleversant met en scène une jeune femme noire du nom de Celie dans les année 1900, victime d’inceste par son père, arrachée à sa soeur et mariée de force à un homme violent, Monsieur Albert. Tout au long du film, Celie se fait battre par son mari et broie du noir, avant de rencontrer Shug Avery, une ravissante et charmante chanteuse, qui la sortira de son quotidien terrible. Si le film traite principalement le sujet du racisme, il n’en délaisse pas moins d’autres problèmes sociétaux sensibles et délicats à l’instar de l’inceste, du viol, du sexisme et des violences conjugales.

La séquence étudiée apparaît vers le milieu du film et nous montre Sofia, femme noire de caractère et mariée au fils d’Albert, qui subit une agression et des insultes de la part d’hommes blancs quand elle refuse de devenir la bonne d’une femme blanche, Miss Millie. Manifestement victime d’un geste raciste, il est alors légitime de se demander comment le réalisateur montre et met en scène le racisme des personnes blanches présentent dans la séquence, créant un certain malaise chez le spectateur. À cet effet il s’agira d’analyser chronologiquement l’extrait de La Couleur Pourpre pour prouver le racisme que subit Sofia et ses enfants.

La séquence s’ouvre tout d’abord sur un gros plan du visage de l’enfant de Sofia qui est visiblement bien mal à l’aise puisque nous voyons clairement son expression de dégoût. La cause de son mal être est une femme qui lui pince les joues. Cette dernière n’est pas montrée entièrement, il n’est visible d’elle que ses mains blanches et un morceau de son manteau noir ce qui la rend menaçante. En étant filmée de manière à ce qu’elle ne rentre pas dans le cadre, la femme parait alors gigantesque et intimidante ce qui, dès lors, pause cet aspect de “suprématie blanche”.

De plus, les paroles gentilles de la dame à l’égard de l’enfant et ses gestes dures et forcés se contredisent, ainsi l’hypothèse est alors confirmée.

Au plan suivant Millie, la femme, part voir Sofia et se décentre du cadre pour se retrouver au second plan. Dans ce plan d’ensemble, c’est le maire qui est alors au premier plan comme pour annoncer l’importance qu’il aura dans la suite de la séquence.

Millie réitère ensuite ses gestes déplacés et non consentis sur l’autre enfant de Sofia, le gros plan sur la femme et l’enfant centrés dans le cadre permet d’accrocher l’œil du spectateur sur les grimaces de l’enfant embarrassé, il se frotte par ailleurs les joues comme pour faire partir les bisous. La femme se croit alors permis de toucher des enfants qu’elle ne connaît pas, comme si parce qu’ils étaient noirs cela lui était dû. Le plan suivant rapproché sur Millie, cette fois seule dans le cadre l’oppose alors à Sofia, une divergence alors confirmée quand elle lui demande de devenir sa bonne. Par la suite, c’est Sofia qui se retrouve au premier plan abaissée sur son fils et la femme est alors derrière elle, debout, filmée en contre plongée et la regarde alors de haut. Ce plan permet encore une fois d’affirmer une certaine “supériorité” de la femme blanche sur la femme noire, d’autant plus qu’il est visible sur l’expression de Millie, le dédain. La caméra suit ensuite Sofia se lever, nous permettant de nous concentrer sur sa physionomie qui traduit l’indignation face à la remarque raciste qu’elle vient d’entendre.

Face à la réponse négative de Sofia, le plan rapprochée sur Millie permet d’exposer clairement sa surprise, elle ne s’attendait pas à une réponse directe telle que « Hell no ! » et visiblement encore plus venant d’une femme noire. Il est intéressant de remarquer dans l’arrière champ le maire qui écoute la conversation ce qui nous révèle qu’il va agir plus tard. Une succession de plans sur le visages des personnes entourantes qui se retournent vers Sofia apparaît par la suite, cet enchaînement traduit alors la surprise chez les autres, c’est alors comme si Sofia venait de dire une abomination telle, qu’elle requière l’attention de tout le monde. Cela permet de prouver le racisme des personnes blanches de la séquence puisque alors, une femme noire n’aurait pas le droit de dire non à un individu blanc.

Le maire filmé par la suite en contre plongée devient à son tour la menace et le danger. Dans ce plan, il est important

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