Du silence et des ombres

 Analyse de Film

 I  

    Du silence et des ombres (To kill a mockingbird) est un film américain réalisé par Robert Mulligan sorti en 1962 , c'est une adaptation de 129 minutes du  roman de Harper Lee ; Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.

Pour les acteurs et actrices on retrouve : Gregory Peck qui interprète Atticus Finch, Mary Badham qui joue Jean Louise Finch ("Scout"), Phillip Alford pour Jeremy Finch ("Jem"), Brock Peters pour Tom Robinson et d'autres encore.

Le film a reçu de nombreuses récompenses tel que 3 oscars , 3 golden globe award et il est considéré comme "culturellement important" par la Bibliothèque du congrès et donc préserver au National Film Registry depuis 1995.

Le film est un véritable chef-d'œuvre de part le jeu de l'acteur Gregory Peck qui est naturel, en effet il explique dans une interview que Atticus lui correspond dans la vraie vie et qu'ils ont des personnalités similaires. De plus, le film suit le mieux possible le roman en respectant l'époque (Les années 30), en effet le réalisateur a fait une réplique de l'ancienne ville de Monroeville (Maycomb).

Nous sommes donc plongées dans un cadre spatio-temporel similaire au roman.

II

     Pour comparer avec le roman, on peut noter une légère différence au niveau du narrateur. Dans le film, on assiste parfois à des interventions en voix-off de la narratrice qui n'est autre que Scout mais à l'âge adulte. On comprend ainsi que l'histoire du film est en fait son souvenir. Dans le livre, on commence aussi avec une narratrice Scout adulte mais seulement au début. Par la suite, c'est Scout, âgée de 6 ans, qui devient la narratrice et nous raconte l'histoire de son point de vue. On a donc un narrateur et une focalisation interne, alors que l'on a une focalisation externe dans le film car on ne connaît pas les pensées des personnages. Cela permet de donner une perspective plus nette et objective au vue des thèmes importants abordés dans le film.

Ensuite, certains personnages ou scènes mineures ne sont pas présente dans le film, par exemple la tante Alexandra de Scout ou la mort de mme Dubose. Mais cela peut se comprendre pour des raisons de durée.  Ou encore des propos qui auraient peut être choqué le public comme le fait que dans le film on ne fait aucune insinuation à propos de la relation  incestueuse de Mayella avec son père.

Enfin, quelques scènes ont été rajoutées dans le film. Par exemple, il y a une scène ou le juge Taylor demande à Atticus de défendre Tom Robinson vers le début du film . Le procès de Tom Robinson est donc annoncé plus tôt que dans le roman. Cela permet aux spectateurs de connaître l'intrigue du film et donc d'être plus attentif  à l'histoire. Ewell est aussi plus présent dans le film que dans le livre, il confronte à plusieurs reprises Atticus et cela dès le début comme à l'intérieur du prétoire ou devant le domicile des Robinsons. Scènes qui n'existe pas dans le livre. Le réalisateur à dû faire ce choix pour que Bob Ewell ait vraiment une position d'antagoniste tout au long du film et que Atticus à celle du héros. Ce qui crée un réel contraste entre le bien et le mal dans cette fiction.

III

    Pour l'analyse de scène j'ai choisi la scène après le procès où on annonce que Tom Robinson est déclaré coupable.

Dans cette scène poignante qui suit le procès de Tom Robinson, le réalisateur utilise habilement différents éléments cinématographiques pour amplifier l'émotion et transmettre la gravité de la situation.

Le silence qui prédomine dans la salle du tribunal au début crée une tension qui met en évidence l'importance de l'annonce du verdict. Lorsqu'un des jurés déclare Tom coupable, ( dans le livre il s’agit du juge qui l’annonce )  le gros plan sur Tom, immobile et baissant les yeux, juxtaposé au mouvement agité en arrière-plan, accentue l'intensité émotionnelle de l'instant. Puis, Tom se rassoie aux côtés d'Atticus, qui semble confus et incapable de le regarder en face, ce qui  renforce le sentiment de désespoir et d'impuissance face à une injustice manifeste.

Le réalisateur saisit également les réactions des autres personnages, notamment Jem sur la balustrade, désespéré comme le spectateur lui-même, Scout, dont le regard fixe témoigne de son choc face au verdict ou encore l’indignation du  révérend Sikes .

Le départ du juge Taylor, affichant une expression de déception et de dégoût, montre que lui aussi  est en désaccord avec la décision rendue. L'arrivée des policiers pour menotter Tom , toujours silencieux et ne répondant pas à Atticus quand ce dernier essaye de lui parler.

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