Présentez et évaluez la thèse catholique concernant le purgatoire
Dissertation : Présentez et évaluez la thèse catholique concernant le purgatoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar famillemalapelle • 17 Avril 2023 • Dissertation • 2 025 Mots (9 Pages) • 373 Vues
3.26
L’ordre du salut
DEST
Yohan Malapelle
Présentez et évaluez la thèse catholique concernant le purgatoire.
Introduction
[pic 1]
“Pourquoi donc le purgatoire ? Il ne semble pas en être question dans la Bible.” C’est avec cette affirmation que le grand théologien catholique Bernard Sesboüé, commence son paragraphe sur le purgatoire dans son invitation à la foi catholique “Croire”.[1] Même pour les théologiens catholiques les plus appréciés, il ne semble pas facile de présenter la thèse catholique du purgatoire, Bernard Sesboüé reconnaît lui-même que 1 Corinthiens 3.14-15 semble être le seul passage qui pourrait en parler et qu’il est fortement débattu[2]. C’est donc un défi de présenter la thèse catholique concernant le purgatoire.
Suite à la présentation, nous pourrons évaluer cette thèse, nous évoquerons les silences de la Bible sur le purgatoire mettant en exergue à quel point cette thèse est dépendante des suppositions de ceux qui l'enseignent. Nous évoquerons ensuite ce qui je pense pourrait être la question déterminante : les âmes, vont-elles directement dans la présence de Dieu ? Nous terminerons notre évaluation par évoquer l’impact de cette thèse sur le sacrifice de Christ.
Cette thèse touche donc à des éléments fondamentaux de notre foi, de notre catéchisme puisqu’elle impact directement la tout-suffisance du sacrifice de Christ. Elle ouvre aussi la porte aux suppositions, “la Bible ne dirait pas tout”, laissant par la même occasion une ouverture à ce que la tradition peut transmettre de pire.
- la thèse catholique
[pic 2]
D’autres textes sont régulièrement utilisés, Matthieu 5.8; Colossiens 1.22 et Ephésiens 5.25-27 qui mettent l’emphase sur la pureté de cœur nécessaire pour approcher Dieu.
Selon le catholicisme romain, le purgatoire est : “Un lieu ou un état dans lequel est détenu l’âme de ceux qui sont morts dans la grâce et dans l’amitié avec Dieu, mais avec la tâche d’un péché véniel ou avec la dette d’un péché encore impayée. C’est là que l’âme est purgée, lavée et rendue prête à s’unir avec Dieu au paradis.” [3]
La doctrine du purgatoire a été élaborée au moyen-âge, Thomas d’Aquin en fut un défenseur particulier (1224-1274). Une doctrine spécifiquement catholique romaine, définie expressément par le concile de trente . Si certains théologiens catholiques affirment que 1 Corinthiens 3.14-15 semble être le seul passage qui pourrait parler du purgatoire et qu’il est cependant fortement débattu le catéchisme de l'Eglise catholique affirme que la doctrine du purgatoire s'appuie sur l'Ecriture. Dans l'Ancien Testament, seul un texte serai utilisé par ses défenseurs, un texte qui se trouve hors du canon hébraïque: 2 Maccabées 12.43-46. Où Judas Maccabées fait faire un sacrifice expiatoire pour les morts afin qu'ils soient délivrés de leurs péchés.
Des textes du Nouveau Testament sont utilisés :
Matthieu 12.31-32 qui pourrait évoquer le rachat des péchés dans l'autre monde :
“31 C’est pourquoi je vous dis: Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. 32Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir.”
Luc 16.19-26 L'hadès serait voisin du lieu d'attente des justes (sein d'Abraham);
“…22Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham…”
1 Corinthiens 3.11-15 relèverait une épreuve pour tous, sauf les martyrs, dans l'au-delà. Le feu qui dévore permettrait de connaître qui est le Seigneur
11Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. 12Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée; 13car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. 14Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. 15Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.
La doctrine du purgatoire parle donc d’un lieu intermédiaire, où tous ceux qui meurent en paix avec l’Eglise, mais chez qui demeurent des péchés véniels, qui ne sont donc pas parfait et doivent donc subir en conséquence des souffrances purificatrices. Seuls les croyants qui auraient atteint la perfection, sont exemptés du purgatoire, les défenseurs évoquent notamment les grandes figures comme Mère Térésa ou les martyrs. Par contre, tous les adultes non baptisés ou qui auraient commis des péchés mortels sans recevoir de sacrement de réconciliation iraient eux directement en enfer. Pour ceux qui vont au purgatoire la durée est plus ou moins longue, le temps de souffrance est lié à ce temps ou le péché doit être éliminé après quoi, le chrétien est transféré au ciel. Les souffrances et leurs durées seraient en proportion à la culpabilité et à l'impureté ou à l’impénitence du chrétien. Les récents défenseurs de cette doctrine[4] mettent en avant beaucoup plus aujourd’hui, bien plus que dans l’histoire de ce dogme le côté purificateur, évoquant de faite nettement moins que par le passé les souffrances. Il est à noter que les prières des prêtres ou des proches, les dons ou services à l’Eglise, peuvent permettre d’atténuer ou éliminer le séjour de l’âme au purgatoire.
- Evaluation de la thèse catholique
[pic 3]
2.a Le silence de la Bible et les nombreuses suppositions des défenseurs de la doctrine du purgatoire
l'Ancien Testament demeure complètement silencieux au sujet du purgatoire. 2 Maccabées utilisé par les défenseurs de cette doctrine, n'est pas considéré comme canonique ni par les Juifs ni par les protestants, on peut ajouter que ce texte ne mentionne pas explicitement le purgatoire:
Il envoya jusqu'à deux mille drachmes à Jérusalem, afin qu'on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement dans la pensée de la résurrection. Si, en effet, il n'avait pas espéré que les soldats tombés ressusciteraient, il eût été superflu et sot de prier pour des morts; s'il envisageait qu'une très belle récompense est réservée à ceux qui s'endorment dans la piété, c'était là une pensée sainte et pieuse: voilà pourquoi il fit faire pour les morts ce sacrifice expiatoire, afin qu'ils fussent absous de leur péché.
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