A la rencontre de W. Shakespeare
Guide pratique : A la rencontre de W. Shakespeare. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar oummy • 24 Octobre 2017 • Guide pratique • 3 103 Mots (13 Pages) • 1 566 Vues
Grace Matière : Français
Oumayma Amsiah Classe : 5D
Anthologie des différents courants poétiques français
Du XVIe au XIXe siècle
[pic 1]
Mme Germain 2015-2016
Table des matières
Ligne du temps………………………………….…………………………………………………. page
- La pléiade
- L'ode à Cassandre, Pierre de Ronsard
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
[pic 2]
Ce poème de Pierre de Ronsard est inspiré du poète latin Ausone. Ronsard l'a écrit en 1545 quand il avait 20 ans, après sa rencontre lors d'un bal de la cour avec Cassandre Salviati, une jeune italienne de 15 ans. C'est pour convaincre la jeune fille que Ronsard se livre à une démonstration de ses sentiments en forme de poème. Le poème fut publié en 1552 et c'est l'un des poèmes les plus célèbres de Ronsard. Il est le premier à avoir adapté l'ode, forme lyrique chantée à la poésie française.
Ce poème invoque la jeunesse qui passe comme le temps d'une fleur et la beauté de la femme est comparé à une fleur. Il est organisé, coupé en trois moments :
- Vers 1 à 6 : le poète nous parle d'une vision idyllique, parfaite de la beauté de Cassandre
- Vers 7 à 12 : ces vers traduit l'inquiétude quand cette beauté se fane, disparait.
- Vers 12 à 17 : Ronsard nous met en garde pour dire que la beauté ne dure pas éternellement donc il faut profiter de l'instant présent, de cette beauté avant que le temps ne l'emporte.
- Pierre de Ronsard
[pic 3]
Pierre de Ronsard est né au château de la Possonnière, près de Vendôme en 1524. Il est issu d'une famille noble et a beaucoup voyagé dans le cadre de mission diplomatique en Ecosse, Flandre, Allemagne et en Piémont. Ronsard était destiné à une vie de cour mais à l'âge de 19 ans, il fut atteint de surdité. Son infirmité a brisé sers ambitions alors il se tourne vers la création poétique et il va s'avérer être très brillant. Ronsard est appelé "Prince des poètes", le "poète des Princes" et il fut sans conteste l'âme même de la pléiade. C'est en suivant les leçons de l'helléniste Dorat au collège de Coqueret qu'il se lie d'amitié avec Joachim du Bellay e créera le groupe de la pléiade. Grace à ses lectures, Ronsard élève la poésie à un lyrisme plus poétique avec les hymnes.
Sa carrière poétique se divise en trois parties :
- La 1e : La plus glorieuse, il va essayer tous les genres de poèmes.
- La 2e : Sa carrière en tant que poète de cour, il est le protégé et le favori de Charles IX.
- La 3e : Quand Ronsard a été écarté de la cour par Philippe Desportes qui lui a ravi le titre de "Prince des poètes", il produit moins de poèmes et les dernières années de sa vie furent tristes, il est atteint de maladie et la plupart de ses compagnons étaient mort. Pierre de Ronsard se retire au Prieuré de Saint-Côme, près de Tour et meurt le 27 décembre en 1585.
La création poétique de Ronsard se nourrit de sentiments vrais, c'est un fervent amoureux. Ses inspiratrices (Cassandre, Marie, Hélène) sont à l'origine des Amours ayant connu un si grand succès.
Les Amours désignent chez Ronsard une série de publication qui va de ses débuts littéraires à la fin de sa vie. Il invente un lyrisme qui renouvelle la poésie amoureuse pour célébrer Cassandre, Marie puis Hélène.
Ses trois inspiratrices représentent chacune une image de l'amour, du monde et de la poésie. Ronsard va leur donner trois styles, trois visions du monde et trois musiques différentes.
- Le baroque
- Il en rougit, le traître, Théophile de Viau
[pic 4]
Ce poème est inspiré des métamorphoses du poète latin Ovide. C'est une tragédie du nom de Pyrame et Thisbé en cinq actes qui met en scène des amours contrariés, comme celle de Roméo et Juliette. Il en rougit, le traître est la dernière des cinq actes. Pyrame et Thisbé est l'histoire de deux amants babyloniens voisins qui ne pouvaient vivre leur amour à cause de l'opposition parentale à leur mariage. Ne supportant plus de se cacher pour vivre leur amour, ils décident de s'enfuir à la tombée de la nuit. Thisbé est la première arrivée sur le lieu de rencontre, poursuivi par une lionne, elle se réfugie dans une grotte. Dans sa précipitation, Thisbé perd son foulard que la lionne met en piève et tachète du sang de sa précédente victime. Pyrame arrive à son tour et découvre le foulard de sa bien-aimée ensanglanté et il croit que Thisbé a été dévoré. Bouleversé, il se poignarde au pied d'un mûrier. Revenue de sa frayeur, Thisbé sort de sa cachette et découvre le corps inerte de Pyrame. Anéanti, elle se donne la mort avec l'épée de son amant. Il en rougit, le traître raconte cette dernière scène.
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