Voltaire et l'affaire sirven

Suite à l’affaire Calas, la réputation de Voltaire s’est faite à travers les provinces et les pays le plaçant en héros, combattant pour la justice. Cela l’amena à intervenir dans de nombreux autres cas, non loin de celui des protestants toulousains.

En effet, l’affaire Sirven à elle aussi fait parler d’elle.

Tout commence le 6 mars 1760, à Mazamet. Pierre-Paul Sirven et son épouse sont une famille de protestants et parents de trois filles dont une, Elizabeth, atteinte d’un handicap mental. Ce jour-là, Pierre-Paul apprend que sa fille Elizabeth a disparu et est informé qu’elle aurait été recueillie par les sœurs du couvent des Dames-Noires. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde, en effet d’autres personnes prétendent que ces religieuses l’auraient enlevée pour la faire se convertir au catholicisme. Elizabeth, ne comprenant plus la situation et se révolte ce qui amènera l’évêque de castres Jean- Sébastien de Barral décide alors de la rendre à ses parents. Quelques mois plus tard Elizabeth disparait de nouveau et est cette fois ci retrouvée au fond d’un puit, sans vie. L’histoire fait polémique et les sœurs du couvent accusent les Sirven d’avoir maltraité puis tuer leur fille afin qu’elle ne se convertisse pas au catholicisme. Au vu des évènements Pierre-Paul Sirven et son épouse décident donc de s’échapper avant que l’histoire tourne mal.

Bien qu’ils ne furent pas retrouvés lors de leur procès, ils sont jugés et condamné à mort par contumace. Or, à ce moment la famille a trouvé refuge à Lausanne où ils décident de demander de l’aide à Voltaire qui est encore absorbé par l’affaire Calas. Il réagit tout de même le 30 mars 1765 en écrivant « J'attends tous les jours à Toulouse la copie authentique de l'arrêt qui condamne toute la famille Sirven; arrêt confirmatif de la sentence rendue par un juge de village; arrêt donné sans connaissance de cause; arrêt contre lequel tout le public se soulèverait avec indignation si les Calas ne s'étaient pas emparés de toute sa pitié. ».

Un an plus tard, en juin 1766, Voltaire publie « avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven » mais il faudra attendre le 23 janvier 1768 pour que le conseil du roi soit saisi. Malheureusement, celui-ci n’est pas en faveur des Sirven car il ne souhaite pas émettre un avis contraire à une décision d’une cour provinciale.

Pierre-Paul décide alors de prendre une décision radicale. En effet, celui-ci se rend aux autorités alors que cette même décision avait déjà couté la vie de Jean Calas. Mais heureusement les temps ont changé depuis ce cas et notamment la position du parlement de Toulouse qui à lui, changer du tout au tout.

Mr. Sirven se rendit donc en 1769 a Mazamet en attente de son procès. En décembre 1769 il est relaxé mais c’est en 1771 que Voltaire plaidera leur cause et démontrera leur innocence. Le 25 novembre 1771 la famille Sirven est réhabilité et la ville de Mazamet a alors dût lui donner compensations. Et le 27 novembre 1771 Pierre-Paul Sirven écrit une lettre de remerciement a Voltaire « Je vous dois la vie, et plus que cela le rétablissement de mon honneur, et de ma réputation. Le parlement me jugea avant hier. Il a purgé la mémoire de feu mon épouse et nous a relaxés de l'indigne

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