Victor Hugo, étude de document

Victor Hugo est un poète, écrivain et dramaturge français du XVIIIème siècle. Il est très apprécié de la population française et a une grande renommée : son avis a du poids. Il s’oppose au coup d’Etat du 2 Décembre 1851 et s’exile à Bruxelles puis dans les îles anglo-normandes (Guernesey et Jersey). Il s’oppose également à la loi d’amnistie de 1859 et ne rentre qu’à la chute de l’Empire en 1870. Les documents que nous étudierons sont deux de ses œuvres : « Ultima verba », poème du recueil Les Châtiments publié en 1853, qui annonce son exil et Napoléon Le Petit, un pamphlet qui critique Napoléon III. Nous analyserons aussi une photographie de Jean Hugo, datant de 1852 : Victor Hugo sur la grève d’Azette.

Comment Victor Hugo donne-t-il une image négative de l’Empire ? Nous répondrons à cette problématique en explicitant d’abord l’attachement de Victor Hugo à la République et à la France, puis l’image d’un empire liberticide qu’il dresse à travers ses œuvres, et enfin son opposition ferme à Napoléon III.

Tout d’abord, l’apostrophe lyrique qu’il fait de la patrie dans le document 1, la qualifiant d’ « autel », rappelle au peuple que cet exil ne signifie pas son rejet de la France, de ses origines. Cette idée est appuyée par le groupe nominal « nobles compagnons », ligne 5, qui montre même sa grande estime pour le peuple français, à qui il s’adresse dans ce poème. Il met en scène cet exil comme une résistance héroïque : « Et s’il n’en reste qu’un seul, je serai celui-là ! » (v. 7 de « Ultima verba »).

De plus, le poète montre un attachement particulier aux valeurs de la République. Parallèlement à la « Patrie » dans le document 1, il évoque la liberté dans une exclamation, en la comparant à « son drapeau », qui rappelle le nouveau drapeau, bleu, blanc et rouge, qui a été donné à la France lors de la proclamation de la Seconde République. Son respect pour la République est également énoncé clairement dans le 6ème vers du document 1 : « la République est là qui nous unit ». Il place la République comme le ciment, la cause de l’unité des français. Dans la photographie (document 3), Victor Hugo pose fièrement sur la plage de Jersey, et véhicule ainsi une idée de liberté, qu’il a décidé de choisir face au Second Empire.

Ensuite, il cherche à faire comprendre aux français que le Second Empire est l’ennemi de la République qu’il aime tant. On le voit dans le document 2 : la répétition du nom « suppression », toujours suivie d’un institut ou d’une valeur emblématique de la République, montre la politique liberticide de Napoléon III. Ce dernier a en effet réformé le système électoral et réprimé toute forme d’opposition de 1852 à 1860. Il montre aussi que son pamphlet a un effet révélateur, dans les deux dernières phrases de l’extrait : « Aux yeux de la France (…) et qui lui arrache le masque ».

Il utilise en outre des termes provocateurs et lourds de sens : dans « Ultima verba », il utilise l’expression « le deuil au cœur » pour montrer sa frustration mais aussi sa tristesse de voir son pays privé de sa liberté. Dans Napoléon le Petit, il qualifie les actes de Napoléon III de « crimes », de « guet-apens », de « vols », et de « meurtres » tout en montrant la censure et

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