Victor Hugo, Mélancholia
Recherche de Documents : Victor Hugo, Mélancholia. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Octobre 2014 • 1 360 Mots (6 Pages) • 1 038 Vues
Questions :
Décomposez les figures de style que vous trouverez aux vers 5 à 8
Retrouvez dans ce poème deux parallélismes de construction et expliquez leur utilité.
Faites l'analyse de la ponctuation des vers 12 à 22.
Analysez les trois derniers vers, sur le plan grammatical .
Quel est le système d'énonciation choisi par l'auteur ?
Quel est ce type de texte ?
Quels sont les quatre champs lexicaux importants ? Comment s'opposent-ils ?
Expliquez le vers 22 en faisant appel à vos références culturelles.
Quel est le thème de ce texte ? Pourquoi a-t-il été choisi par Victor Hugo ?
Quelle est la thèse de l'auteur ? Reformulez-la en une phrase.
Réponses :
Réponse 1
Vers 5: « De l'aube au soir » :Antithèse marquant la monotonie et la durée et amplifiée (hyperbole) par l'adverbe éternellement : ces enfants ne voient jamais le soleil. Ils sont condamnés à perpétuité au travail, un enfer.
Vers 6 : « même prison & même mouvement » : répétition indiquant la lassitude et la stérilité de cette activité.
Vers 7 : « dents d'une machine » : personnification de l'objet, qui devient animal féroce.
Vers 8 : « monstre hideux & mâche & dans l'ombre » : la machine est, dans une métaphore filée, assimilée à un ogre dont l'aspect sournois est précisé par « dans l'ombre » ou « sombre » que l'on trouve au vers précédent. L'horreur, tapie dans l'obscurité, attend pour avaler un de ces enfants.
Réponse 2
Vers 9 : « Innocents dans un bagne, anges dans un enfer ». Cette structure d'insistance présente le paradoxe de la situation : le premier et le second terme de ces parallélismes s'opposent. En effet « bagne » et « enfer » sont destinés aux coupables et aux démons, et non aux enfants, représentés métaphoriquement par les termes d' «innocents » et « anges ». Ils ne sont donc pas à leur place au travail.
Vers 11 : « Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue ». Encore une fois, l'auteur insiste sur l'aspect définitif et tragique de la situation, assimilée à une condamnation. Le verbe « jouer » est celui qui pourrait indiquer l'activité normale de ces enfants. Normale, mais qui n'est « jamais » pratiquée. Ces enfants sont ainsi privés d'enfance.
Réponse 3
Un relevé de la ponctuation dans cette partie du poème permet de constater la présence de sept occurrences du point d'exclamation, ainsi que celle de deux points, de six virgules, de guillemets (une fois) et de tirets (une fois).
Le fait le plus important est donc l'abondance de phrases exclamatives, qui révèlent le ton employé par l'auteur. Ce ton est exalté et indigné comme dans les expressions « Rachitisme ! », « Ô servitude infâme imposée à l'enfant ». Il est parfois marqué par la pitié :« Aussi quelle pâleur ! », « hélas ! », par l'accusation véhémente « voyez ce que nous font les hommes ! » ou par l'ironie : « son fruit le plus certain ! », « de Voltaire un crétin ! »
L'utilisation du style direct, encadré par les guillemets, met dans la bouche des enfants une hypothétique prière, qui en appelle à Dieu comme témoin de cette injustice. Cette prière permet d'adresser indirectement un reproche aux hommes responsables de cette souffrance et d'en appeler à leurs sentiments chrétiens, comme le font Voltaire dans sa « Prière à Dieu » ou Montesquieu dans De l'esclavage des nègres.
Enfin, les tirets permettent de mettre sur un autre plan une remarque ironique de l'auteur « - C'est là son fruit le plus certain ! - » dans une phrase dont la tonalité générale ne prête pas à sourire, même si les exemples choisis juste après sont caricaturaux.
Réponse 4
La dernière phrase du texte est une phrase sans verbe principal. Elle est composée d'un groupe nominal (nom + adjectif ) antécédent de trois subordonnées relatives introduites par « qui ». Il s'agit donc d'une phrase nominale, malgré la présence de trois verbes conjugués. L'auteur dresse un constat
...