Victor Hugo

) La construction du portrait

Le portrait de Cosette se construit autour de deux mots-clés : la laideur et la crainte. C’est donc à la fois un portrait physique et moral du personnage des Misérables qui s’effectue ici.

Le narrateur est iextérieur puisqu’il ne semble pas connaître Cosette : il émet des hypothèses. C’est pourquoi, le sentiment de crainte se déduit de ses attitudes.

II) Le portrait physique

Le personnage est décrit de façon précise et méthodique : le portrait progresse de haut en bas. C’est ce qu’on appelle une progression à thème éclaté.

Le portrait permet d’informer le lecteur sur la maigreur extrême (et donc la laideur) de Cosette et révèle qu’elle est une enfant très malheureuse à la merci d’adultes atroces. Ces caractéristiques sont accentuées par des expressions comme « sa maigreur affreusement visible », « le creux de ses clavicules étaient à faire pleurer » qui trahissent la pensée du narrateur et tentent d’émouvoir le lecteur.Révision des expansions du groupe nominal grâce au repérage des propositions subordonnées relatives, des adjectifs qualificatifs et des compléments de détermination du nom.

Travail individuel :

1° Surligner en rouge les mots ou expressions évoquant la misère( champ lexical de la misère)

2°Quels éléments du portrait sont évoqués et qu'en dit-on ?

3° Identifier les moyens de mise en relief suivants:

« Heureuse, elle eût peut-être été jolie. » - « Qui eût fait pitié l’été et qui faisait horreur l’hiver » - « Elle n’avait sur elle que de la toile trouée » - « Toute la personne de cette enfant, son allure, son attitude, le son de sa voix, ses intervalles entre un mot et l’autre, son regard, son silence, son moindre geste » - « une seule idée : la crainte » - « la crainte était répandue sur elle ; (…)la crainte ramenait ses coudes… " - « la crainte ramenait(…), retirait(…), lui faisait(…), ne lui laissait (…), et était(…) » - « où était la terreur »

4°Pourquoi y a-t-il deux paragraphes?

5°Pourquoi peut-on dire que les Thénardier et Cosette sont des" misérables" ?

Conclusion:

Tous les éléments du portrait mettent en évidence un autre sens de "misérable" que celui qui s'appliquait au couple Thénardier. S'ils étaient "méprisables", Cosette est "pitoyable".

. L’émetteur a construit tout le portrait autour de cette idée principale : c’est la technique de la sémantisation yes"> du portrait. Lexique, moyens grammaticaux, figures de mise en relief, tout s'organise autour d'une idée dominante, la crainte. Le portrait en est imprégné et il devient beaucoup plus incisif qu’une liste de mauvais traitements car il laisse la place à l’imagination du lecteur. Il suggère sans raconter.

On rappellera l’importance de la qualification dans le portrait ; les

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