Victor Hugo
Note de Recherches : Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 9hakim1 • 3 Juin 2015 • 215 Mots (1 Pages) • 1 062 Vues
En 1815, M. Charles-François-Bienvenu
Myriel était évêque de Digne. C’était un vieillard
d’environ soixante-quinze ans ; il occupait le
siège de Digne depuis 1806.
Quoique ce détail ne touche en aucune
manière au fond même de ce que nous avons à
raconter, il n’est peut-être pas inutile, ne fût-ce
que pour être exact en tout, d’indiquer ici les
bruits et les propos qui avaient couru sur son
compte au moment où il était arrivé dans le
diocèse. Vrai ou faux, ce qu’on dit des hommes
tient souvent autant de place dans leur vie et
surtout dans leur destinée que ce qu’ils font.
M. Myriel était fils d’un conseiller au parlement
d’Aix ; noblesse de robe. On contait de lui quson père, le réservant pour hériter de sa charge,l’avait marié de fort bonne heure, à dix-huit ou
vingt ans, suivant un usage assez répandu dans
les familles parlementaires. Charles Myriel,
nonobstant ce mariage, avait, disait-on, beaucoup
fait parler de lui. Il était bien fait de sa personne,
quoique d’assez petite La
révolution survint, les événements se
précipitèrent, les familles parlementaires
décimées, chassées, traquées, se dispersèrent.
M. Charles Myriel, dès les premiers jours de la
révolution, émigra en Italie1
. Sa femme y mourut
d’une maladie de poitrine dont elle était atteinte
depuis longtemps. Ils n’avaient point d’enfants.
Que se passa-t-il ensuite dans la destinée de
M. Myriel ? L’écroulement de l’ancienne société
française, la chute de sa propre famille, les
tragiques spectacles de 93, plus effrayants encore
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