Victor Hugo

Le corpus étudié est composé de quatre textes. Le premier est extrait de Britannicus écrit par J. Racine en 1669. Il présente le meurtre de Britannicus perpétré par Néron. Le deuxième extrait est Lorrenzacio, écrit par le dramaturge romantique A. De Musset en 1834. Cette scène de crime voit Lorenzo tué le duc de Florence pour débarrasser cette ville de la tyrannie. Roberto Zucco est le troisième extrait de ce corpus. Ce livre est écrit en 1988 par B.H. Koltès. Il relate le meurtre de Mme Zucco par son fils. Enfin le dernier texte est extrait de la Leçon par E. Ionesco publié en 1951, ceux sont les derniers instants et le meurtre d'une jeune bachelière assassiné par son professeur. Tous ces extraits représentent une scène de crime à travers une représentation théâtrale.

Il est donc légitime de s'interroger par quels procédés les dramaturges donnent-ils à la scène de crime toute sa force théâtrale ?

En première partie nous étudierons la focalisation dominante de ce corpus ainsi que le point de vue, puis la description et l'horreur du meurtre dans ces différentes scènes, et enfin la réaction des personnages à leurs actes.

Lorsqu'un récit est fait en focalisation interne, le point de vue est situé à l'intérieur d'un personnage. C'est à partir de lui que se font les descriptions et le récit . L'auteur peut faire part des sentiments, impressions, réflexions du personnage qui sert de point de vue. Ici, comme dans la majorité des œuvres théâtrales, la focalisation est donc interne. Pourtant le point de vue des scènes de crimes diffère selon les dramaturges. Les crimes sont rapportés de différentes manières. En effet dans Lorenzaccio, la Leçon ainsi que dans Roberto Zucco, le meurtre est commis sur la scène de théâtre. Grâce aux didascalies, le lecteur peut s'imaginer la scène. Alors que tout au contraire, dans Britannicus, Burhus rapporte indirectement l'acte sanglant.

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