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Victor Hugo

Analyse sectorielle : Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  569 Mots (3 Pages)  •  814 Vues

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Selon Victor Hugo, un poète est un homme des utopies qui, à travers ses projets idéalistes, inspire la société dans le but de l’améliorer. En transmettant ses idées à travers ses nombreux œuvres littéraires tout au long de sa vie, Victor Hugo a été un modèle de poète selon cette définition, l’élevant ainsi au rang des plus proéminents artistes engagés de l’époque du romantisme. En tant qu’écrivain, son meilleur outil de persuasion consiste en son art de manier sa plume. En effet, par son habile manipulation du langage écrit dans son poème « Mélancholia» tiré des Contemplations, Victor Hugo éveille les consciences dans la société en interpellant le jugement de valeur morale de ses lecteurs face au travail des enfants via la sensibilisation et l’opposition à l’opinion publique.

Pour débuter, la manière d’écrire de Victor Hugo permet d’éveiller les consciences en sensibilisant la société à ce qu’il défend qui est, dans le cas de « Mélancholia», la non-exploitation des enfants. En effet, afin de sensibiliser la société, le style de Victor Hugo lui permet en premier lieu de plaindre à ses lecteurs des pauvres conditions de travail des enfants. La présentation de ces conditions médiocres est introduite dès les premiers vers du poème. En employant trois phrases interrogatives pour débuter « Mélancholia », Victor Hugo interpelle le lecteur afin de se questionner sur la raison pour laquelle les enfants ne rient pas et marchent seuls. Le fait de présenter les états des enfants par un questionnement au lieu d’une description permet à Hugo de montrer à ses lecteurs le caractère anormal de la situation. En effet, il illustre d’autant plus cette anormalité dans l’état des enfants en présentant le frappant exemple que « pas un seul [enfant] ne rit». L’emploi de cet oxymore permet à Hugo de contraster la nature souriante des enfants avec la sombre allure des jeunes travailleurs, ce qui suscite la pitié de son auditoire par la contradiction de la croyance populaire qu’un enfant devrait être heureux. Les enfants exploités dans « Mélancholia » ne rient pas puisque « jamais on ne s’arrête et jamais on joue », pour « faire éternellement […] le même mouvement ». L’emploi de l’anaphore et de l’hyperbole dans ces deux extraits amplifie la continuité et la monotonie du travail des enfants, ce qui attire une fois de plus la pitié et la compassion des lecteurs, étant eux-mêmes aussi majoritairement des ouvriers victimes de l’industrialisation dans les années 1800. En raison de leur travail sans arrêt, les enfants sont « maigri[s par la] fièvre » et couverts de cendres, ce à quoi Hugo réagit en exprimant « quelle pâleur! » Ici, l’utilisation de la phrase impersonnelle ainsi que de la phrase exclamative amplifie la description de la faiblesse physique des enfants causée par le travail, ce qui attire surtout le côté maternel des lecteurs, les sensibilisant ainsi aux lamentables conditions de travail de ces jeunes.

Dans le but de sensibiliser la société sur les injustices subies par les jeunes travailleurs, non seulement la manière d’écrire de Victor Hugo lui permet d’insister sur la désolante situation vécue par les enfants, son écriture lui permet aussi de déresponsabiliser ces jeunes en les présentant en position de victime. En les désignant en tant que « doux êtres pensifs » ainsi que « filles de huit ans », Hugo utilise ces compléments du nom dans son écriture pour créer chez les enfants l’effet de fragilité et ...

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