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Hugo - étude de ses poèmes

Commentaire de texte : Hugo - étude de ses poèmes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2014  •  Commentaire de texte  •  634 Mots (3 Pages)  •  802 Vues

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Ces poèmes, que Hugo fit paraître à Paris et à Bruxelles et dont la composition commença dès 1834 et s’étala sur près de vingt ans, sont, selon la préface, les «mémoires d’une âme». Ils assument la remémoration, traditionnelle dans le lyrisme («une destinée est écrite là, jour après jour»), de l’enfance, de l’amour pour Juliette Drouet, et, surtout, de la mort de Léopoldine. Cet événement sépare les deux volumes qui forment un diptyque : “Autrefois”, “Aujourd’hui”, composés de trois livres chacun.

Ces «mémoires d’une âme» s’élèvent par degrés de l’évocation paisible d’un bonheur individuel (‘’Un soir que je regardais le ciel’’) à la méditation douloureuse mais apaisée sur le grand deuil de 1843. Sous le titre de ‘’Pauca meae’’, emprunté à Virgile, Hugo dédie à la mémoire de sa fille disparue quelques-uns de ses vers les plus émouvants, puis le rappel du premier drame de l’histoire humaine (Adam et Ève pleurant sur leur fils dans ‘’Les malheureux’’) jusqu’à la vision apocalyptique de ‘’Ce que disait la bouche d’ombre’’. Réinterprétant le mystère de la création et de l’évolution, le poète y développe une philosophie composite et syncrétique, réconciliant christianisme, pythagorisme et panthéisme.

Analyse

C’est avec réalisme que le poète nous décrit l’état physique des enfants. Il insiste sur :

- leur mauvaise santé : «que la fièvre maigrit» ;

- leur fatigue : «bien las» ;

- leur manque de vitalité.

Les couleur qu’il évoque sont pâles : «quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue».

Ces enfants sont victime des adultes qui les emploient pour le profit. Victor Hugo insiste sur leur conditions de travail : «ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules» .

Il nous plonge dans le monde de l’usine, dur, glacial et usant, où subissent leur esclavage ces innocents qui sont des êtres jeunes et naïfs qui ne comprennent pas ce qui leur arrive : «Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !» Ils sont impuissants contre ceux qui les exploitent.

Mais le poète sait rendre fantastique ce monde inhumain, employant de nombreuses métaphores et personnifiant les machines : «sous les dents d’une machine sombre» - «monstre hideux qui mâche» - le «souffle étouffant» de cette si orte de dragon - «la serre» de cet oiseau de proie. Dans cet univers froid et dur, «tout est d’airain tout est de fer», et la gradation est croissante pour rendre cet univers infernal : «prison ; bagne ; Enfer». Il oppose à la puissance des machines la faiblesse des enfants «accroupis sous les dents d’une machine sombre», qui ne sont que des serviteurs de la machine, des outils. Il glisse des adverbes de temps qui suggèrent le travail répétitif et monotone : «éternellement» - «même mouvement» - «quinze heures sous les meules». Il utilise beaucoup de dentales pour suggérer la dureté du travail.

Il dénonce avec force cette forme d’exploitation «qui tue». Il pense aux conséquences physiques et intellectuelles que peut entraîner ce travail usant «qui ferait d’Apollon un bossu et de Voltaire un crétin»,

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