Commentaire Composé Sur Les Contemplations De Victor Hugo
Mémoires Gratuits : Commentaire Composé Sur Les Contemplations De Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar silkeroth • 9 Janvier 2013 • 1 109 Mots (5 Pages) • 34 288 Vues
Les Contemplations, Villequier
Dans les Contemplations, la mort de Léopoldine inspire à Hugo tantôt des réminiscences heureuses, tantôt de douloureux cris de désespoir. Le texte XIV de " Pauca meae ", très bref, et très simple, en apparence, n'est ni l'un ni l'autre. À la veille du quatrième anniversaire de l'accident, Hugo compose ces trois strophes d'une simplicité harmonieuse et d'un lyrisme touchant. Avec une détermination qui n'exclut ni l'émotion ni l'imagination, il décrit par avance le cheminement qui le conduira auprès de son enfant bien-aimée. Mais par la magie des images, des rythmes et par le charme du langage poétique, ce voyage vers le souvenir et vers la mort prend la forme d'un poème d'amour et d'une célébration. Léopoldine disparue revivra éternellement grâce à l'offrande de quelques fleurs. Car tel est le pouvoir de la poésie, d'immortaliser ce que la mort a fait disparaître.
1Les Contemplations, Villequier
INTRODUCTION
La fille de Victor Hugo, Léopoldine, s'est noyée dans la Seine en 1843. Après cela, il écrit Les Contemplations, recueil de poèmes consacrés à sa fille.
Cette évocation heureuse de Léopoldine au milieu du reste de la famille est d'abord assuré par des vers qui font ouverture (v.1-10). L'évocation elle même ressuscite deux moments de ces journées de bonheur: la matinée (v.11-28) et le soir (v.29-52)
On pourra analyser successivement :
I. L'ouverture (v.1-10)
II. La matinée (v.11-28)
III. La soirée (v.29-52)
I. L'OUVERTURE
Ces vers (1-10) qui sont peut-être les plus beaux du poème permettent au poète d'aborder l'évocation du souvenir proprement dite et de le rendre intelligible à l'interlocuteur auquel il s'adresse.
Interruptions, précisions, réflexions à soi même créent peu à peu une impression d'intimité qui va donner le ton du récit.
Vers 1-2 :
Ces vers sont un commentaire qui tout en indiquant le sujet du poème -les souvenirs- précisent l'effet psychologique lié à leur évocation.
Printemps et aurore désignant l'enfance de l'année et du jour, symboles de joie et d'espoir montrent que Hugo, ailleurs sensible à la cruauté des souvenirs heureux dans le malheur, se laisse ici gagner par leurs charmes, ce que confirment les vers suivants, dans lesquels ils sont qualifiés de "doux et réchauffants" malgré leur tristesse.
Vers 3-4 :
"Elle" n'a pas à être nommée dans un livre des Contemplations qui est tout entier consacré à Léopoldine. Le livre IV l'évoque à divers moments de sa vie; ici, elle est enfant comme le précise familièrement "petite" au milieu de ses frères et de ses sours.
Vers 5-9 :
Hugo s'interrompt pour que la personne à laquelle il s'adresse (non précisée et qui devient le lecteur) puisse situer cette évocation, il précise qu'à cette époque, il habitait avec sa famille, cette maison proche de la forêt de Montmorency.
La terrasse d'où sont datés plusieurs textes des Contemplations en particulier mes deux filles. En donnant cette précision, Hugo crée avec son lecteur un lien particulier qu'il associe à sa vie intime.
Vers 9-10 :
Avec cette simple exhortation à soi même, l'impératif mis en valeur par la coupe et la place en fin de vers, Hugo suggère à quel point il est désormais loin du bonheur.
La réticence de l'âme, au seuil du passé charmant, fait comprendre ce qui sépare le passé heureux du présent.
Ccl: La réussite de cette ouverture tient à l'intimité et au naturel du ton marqué
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