Analyse du poème Elle était déchaussée de Victor Hugo
Mémoire : Analyse du poème Elle était déchaussée de Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar victoirelm • 26 Mai 2014 • 1 906 Mots (8 Pages) • 11 491 Vues
Hugo : « Elle était déchaussée, elle était décoiffée… »
Intro : V. Hugo appartient au XIXème siècle et au romantisme. Le recueil poétique Les Contemplations
se divise en deux parties : « Autrefois » et « Aujourd'hui ». La mort de Léopoldine, fille de V. Hugo,
trace la frontière entre ces deux mondes. Dans la première partie, « Autrefois », les poèmes chantent la
joie de vivre. Ce poème de style très romantique décrit le bonheur de la rencontre amoureuse.
Ier axe : L'invitation lyrique à l'amour
Le thème du texte est la rencontre entre deux personnages : « elle » qui représente la féminité et « je »
qui est le poète. Le personnage féminin est mystérieux. Il est simplement désigné par le pronom
personnel. La jeune fille est à peine décrite : deux traits la caractérisent :
- la beauté : « comme une fée »
- l’aspect négligé ( « déchaussée », « décoiffée » et « pieds nus ». L’adjectif donne un caractère
sensuel à la scène.
Le personnage masculin est d'abord évoqué par le pronom personnel « moi ». Il s'agit du poète. Il est,
comme souvent dans les poèmes de V. Hugo, un passant, un promeneur.
L'échange des regards est ici réciproque : "je crus voir une fée", "elle me regarda", "elle me regarda
pour la seconde fois", "je vis venir". L'insistance sur le regard comme vecteur de la rencontre passe par
la répétition du verbe « regarder ».
La rencontre entraîne à l'invitation amoureuse : « Veux tu t'en venir dans les champs ? ». L’expression
a une connotation sensuelle. La périphrase : « le mois où l'on aime » accentue cette impression de
même que l'expression « les arbres profonds » et le tutoiement amoureux (vers 4, 7 et 8). Le verbe
« triompher » (vers 6) ne laisse aucun doute sur l'issue de la scène. Le jeu sur les pronoms met en
scène la réciprocité du sentiment amoureux qui passe par l'hymne à la nature.
IIè axe : Une nature complice
Il s'agit d'une scène printanière. Le champ lexical de la nature est omniprésent : « joncs », « arbre »,
« oiseau », « bois », « eau », « rivage ». Toute trace de civilisation a disparu, faisant de ce couple un
couple du paradis terrestre. En revanche on assiste à une personnification de la nature : « Comme l'au
caressait doucement le rivage ». Cette représentation permet de suggérer l'accord entre cette scène et la
nature.
On remarque un parfait accord entre cette jeune fille et la nature qui l'environne. La femme semble
sortir de l'eau. C'est une sorte de sirène. Tout est naturel en elle : « pieds nus », « cheveux décoiffés »,
« sauvage ». La nature semble s’incliner devant la beauté de cette jeune fille (« joncs penchants ») ou
appeler à l'amour : les oiseaux chantent de manière harmonieuse et l'eau caresse le rivage.
Cette rencontre est située hors du temps et de l'espace. Il s'agit du rêve d'une scène d'amour qui évoque
une époque sans règles.
Conclusion
Ce texte appartient au courant romantique par ses thèmes: expression des sentiments et des sensations,
accord avec la nature. Baudelaire, « A une passante »
Sonnet écrit en 1861 par Baudelaire dans le recueil Les Fleurs du Mal, dans la séquence intitulée
« Tableaux parisiens ». Le titre « A une passante » ressemble à une dédicace à une inconnue. Thème
de la rencontre d’une passante au hasard d’une promenade dans Paris. Le poète la croise et leurs
regards vont se rencontrer quelques secondes.
Analyse linéaire :
1
er quatrain :
Evocation du décor : anonymat d’une ville (v 1) : « La rue » (v.1)
Caractéristiques : tableau d’abord auditif : « assourdissante », « hurlait » (connotation animale). C’est
l’agitation agressive de Paris. Ambiance de cacophonie
Le poète : « La rue assourdissante autour de moi hurlait » : il est au centre de toute cette cacophonie !
→ allitération en [R] → aspect désagréable.
Puis glissement de l’auditif au visuel : v 2-3 : « Une femme passa » : importance du passé simple →
suggère la brièveté de la rencontre
Caractéristiques de ce portrait féminin :
- Anonymat : « Une femme » (article indéfini)
- Mouvement : « passa, soulevant,
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