Analyse Pauca Meae V

Pauca Meae fait partie du recueil «Les contemplations», écrit par Victor Hugo, et contant la mort de sa fille Léopoldine, suite à une noyade.

Pauca Meae V, un poème autobiographique. 

        Le poème Pauce Meae V peut être qualifié comme autobiographique, car tout d’abord, Victor Hugo s’exprime à la première personne: «Je» (v.3) «Mon» (v.9). Le poète est ici un personnage homodiégétique.

        Victor Hugo se met en scène dans son poème tout en évoquant le souvenir de sa fille disparue. Du vers 1 au vers 21, il décrit des souvenirs qui semblent évoquer de manière chronologique les périodes de la vie de Léopoldine. En effet, le complément circonstanciel «dans son age enfantin» (v.1) souligne la jeunesse de la fillette tandis que le vers 15 évoque sa maturité: «et c’était un esprit avant d’être une femme».

        De plus, tout au long du poème, l’écrivain emploie l’imparfait (valeur itérative) pour évoquer des scènes qui lui étaient quotidiennes et habituelles: «attendais» (v.3) «un peu chaque matin» (v.2) «pris ce pli» (v.1). L’utilisation du plus-que-parfait au vers 1 sert à exprimer le retour en arrière dans la vie du poète.

        Le narrateur écrit quelques années après le drame, il se remémore sa vie au côtés de sa fille, et, au vers 23 revient dans le présent quelques instant, pour commenter et témoigner de ses sentiments, avec 3 interjections à la suite: «Et dire qu’elle est morte! Hélas! Que Dieu m’assiste!» (v.23).

        Enfin, le célèbre auteur rédige son poème sur des faits qui se sont réellement déroulés avec des détails très précis («Elle entrait et disait: «bonjour mon petit père»» → l’auteur relates les paroles de sa filles telles qu’il s’en souvient). Ce poème autobiographique se doit d’être le plus sincère possible; c’est ce que l’on appelle le pacte de sincérité.

        Ainsi, avec de nombreux détails et des souvenirs de sa fille, qui devient en quelque sorte la muse de Victor Hugo, ce dernier rédige une élégie en l’honneur de Léopoldine.

Nous pourrions élargir cette étude aux autres poème de «Pauca Meae» (en latin quelques mots pour ma fille») où le poète tente d’établir une nouvelle forme de communication et de refaire vivre sa fille malgré sa noyade quelques années auparavant.  

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